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Les différents labels alimentaires

AOC, AOP, Label Rouge, IGP, STG : spécialité traditionnelle garantie... Sur le marché en magasin, c'est le ballet des labels. Tour d'horizon pour y voir plus clair parmi tous les labels concernant les produits que nous consommons, dont le label IGP qui vient d'être décerné au fromage du Dauphiné, le "Saint-Marcellin".
Article rédigé par Laurent Mariotte
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
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Derrière tous ces labels français se cache une volonté de
protéger les producteurs, comme les consommateurs.

Les labels sont attribués par l'INAO, l'institut national de
l'origine et de la qualité
. Les demandes se font de manière collective, et les
producteurs doivent au préalable être regroupés sous forme de syndicat, bureau,
association... Selon l'INAO, en France, près d'un agriculteur sur deux est engagé
dans l'un des cinq labels officiels.

Chaque produit doit répondre à des conditions très strictes
et à un cahier des charges bien spécifique validés par l'INAO. Ensuite, des
contrôles sont effectués sur place par des organismes indépendants agréés par
l'Etat.

S'y retrouver

Depuis 1992, l'Union européenne a défini quatre signes
communautaires qui garantissent qualité et origine (AOP, IGP, STG et logo
Agriculture biologique) :

Le Label Rouge (créé en 1960 et propriété du  ministère de l'Agriculture) désigne des produits
bénéficiant d'une qualité supérieure par rapport à un produit similaire, en
terme gustatif (saumon fumé, charcuterie, volaille...).

Parmi les premiers produits à avoir obtenu un label rouge,
le poulet des Landes en 1965, et en 1966, l'ail rose de Lautrec.
Aujourd'hui plus de 500 produits sont ainsi labellisés.

L'AOC (Appellation d'origine contrôlée) désigne des produits
bruts dont toutes les étapes de fabrication, de production et de transformation
sont concentrées dans la même zone géographique, ce qui attribue au produit des
caractéristiques dues exclusivement au milieu géographique dont il est issu.  Plus de 300 vins (Chablis, Bordeaux...), 49
produits laitiers dont 46 fromages (Roquefort, Comté...), et 42 produits
agro-alimentaires (poulet de Bresse...) sont ainsi concernés.

L'AOP (Appellation d'origine protégée) est similaire à l'AOC.
Créé en 1992, il protège la dénomination d'un produit dont la production, la
transformation et l'élaboration doivent avoir lieu dans une aire géographique
déterminée avec un savoir-faire reconnu et constaté.

L'IGP (Indication géographique protégée) concerne par
exemple 75 vins en France (anciens vins de pays), une centaine de produits
agro-alimentaires comme la farine de blé noir bretonne, la moutarde de
Bourgogne, la tomme de Savoie, ou le pruneau d'Agen... et tout récemment, le fromage de vache du Dauphiné, le Saint-Marcellin.

Contrairement à l'AOC et l'AOP, il distingue des produits
dont au moins une des étapes, souvent la transformation, a eu lieu dans une
zone géographique précise. L'IGP affiche une aire géographique plus large que
l'AOC.

Le cas du Saint-Marcellin

L'IGP est un label important pour les producteurs et
consommateurs de Saint-Marcellin.

Les producteurs de Saint-Marcellin avaient demandé ce label
en 2009. "Le cahier des charges est presque aussi important que sur une
appellation d'origine. On a une obligation de pâturage, que l'alimentation du
troupeau soit à 80% issue de la zone,
" explique Bruno Neyroud, éleveur et
président du comité de Saint-Marcellin.

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