Vive les sms
Ce SMS historique disait "Merry
Christmas", joyeux Noël, plutôt incongru pour un 3 décembre et certains y
verront la preuve que le SMS est le plus sûr moyen de dire n'importe quoi.
N'empêche qu'à l'époque, personne n'imaginait qu'un jour le
SMS deviendraient un mode de communication hégémonique et compulsif. Rien qu'en
France, on a, le mois dernier, envoyé 1,5 milliard de SMS, chaque abonné ayant
à son actif 213 textos mensuels.
Bien sur il s'agit-là de statistiques moyennes qu'il faut
comme on dit "corriger des variations saisonnières et des groupes
spécifiques".
Tous les records sont évidemment battus le soir de la St
Sylvestre, les textos remplaçant avantageusement les cartes de vœux et même les
bisous. Quant aux ados, ils ne sont pas seulement férus des SMS. Ils en sont
carrément accros et leur vitesse à pianoter sur les touches de leurs smartphones
ferait pâlir beaucoup de pianistes de bon niveau.
Et feraient aussi rougir les profs de lettres car
l'orthographe est bannie des SMS. C'est même le revers de la médaille :
des bataillons d'adolescents sont devenus des bavards sans paroles qui
désapprennent à écrire le bon français en envoyant leur logorrhée de textos,
lesquels ressemblent à un P.P.P.P, un Patois Phonétique Pathétique mais Pratique.
Quand on précise que les ados expédient en moyenne 83 SMS
par jour et 2.500 par mois, et si on ajoute les messages spécifiques aux réseau
sociaux comme Facebook ou Twitter, on se dit que c'est pas demain la veille
qu'on va sauver la culture de la chose écrite et l'orthographe qui va avec.
Cela dit, faut bien vivre avec son temps et on n'a pas tous les jours vingt ans.
Deux bonnes raisons de souhaiter un bon anniv' aux SMS qui ont quand même
inventé le message d'amour le plus court : "je t'm" J.E. T
apostrophe, M majuscule. Pas très romantique mais efficace, non ?
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