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La belle et le bistouri

A première vue, il faut souffrir pour être beau ou belle. Quelle maman n'a pas dit ça un jour pour convaincre ses enfants par exemple de se tenir droit ou de porter des appareils dentaires ? Mais la dictature de la beauté ne s'arrête pas là, ne date pas d'hier et ne peut que devenir une véritable obsession dans une société où le paraître semble infiniment plus important que l'être.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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Le choc des photos et le poids des vidéos, ainsi que la
dictature de la publicité et la vogue des people, ne font qu'amplifier
cette quête parfois dérisoire de la beauté, qui touche presqu'autant les mâles
que les dames. Et on arrive là bien sûr à la chirurgie esthétique, ou le
meilleur côtoie le pire.

Le pire... et le meilleur

Le pire, ce sont bien sur les charlatans du bistouri qui
rabotent leurs clientes dans des conditions d'hygiène et de technique qui
frôlent la torture. Le pire ce sont les adolescentes à peine majeures qui
veulent se faire gonfler la poitrine pour ressembler à Sophia Loren. Le pire,
ce sont les prothèses mammaires avariées qui parfois implosent ou dégoulinent
après quelques années.

Mais il y a aussi le meilleur comme les très grands
chirurgiens reconstructeurs et plasticiens, qui sont de véritables artistes et
qui savent réparer l'irréparable outrage des ans et redonner un peu de narcissisme
et de confiance à des femmes meurtries par leur ventre fripé ou des hommes bouffis
par un triple menton...

La chirurgie ne date pas d'hier...

Et qu'on n'aille pas nous dire que c'est une dérive des
temps modernes : le premier traité de chirurgie esthétique date d'un siècle
après Jésus Christ. Il a été écrit en Inde et porte sur la greffe du nez. Et
qu'on ne vienne pas nous dire non plus que les plus extraordinaires beautés du monde n'ont pas
besoin du scalpel.

Il y a 15 jours en Californie, des dossiers médicaux vendus
aux enchères 25.600 dollars, révèlent que Marilyn Monroe, belle parmi les belles, s'était fait refaire le nez et le menton pour mieux correspondre aux critères
hollywoodiens.

Je ne sais pas vous mais moi, cela ne me choque pas et je la trouve
toujours aussi craquante, mais ce n'est ni pour le nez ni pour le menton qu'on la
préférait.

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