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L'absolu et le relatif

A première vue, la première intervention télévisée du Président Hollande, avant hier sur France 2 résume fort bien l'enjeu des prochaines élections législatives.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Franceinfo (Franceinfo)

 A mi chemin entre l'absolu et le relatif.
Avec son air de "ne pas y toucher", Monsieur Hollande a fait preuve d'une
habileté absolue en appelant les Français à lui accorder les moyens nécessaires
au changement. Mais il n'a obtenu qu'un audimat très relatif, n'étant regardé
mardi soir que par un peu plus de 6 millions de téléspectateurs contre 11
millions et demi, le 20 juin 2007 pour la première télé de Sarkozy sur TF1.

Cette contre performance relative confirme que si victoire
il y a eu, incontestable, à la présidentielle, celle ci ne s'accompagne d'aucun
état de grâce. Tout comme les plus récents sondages pronostiquent  une majorité relative et non absolue à
l'assemblée pour le parti socialiste. Au mieux, il devra composer avec ses
alliés qu'on devine turbulents. Au pire, il serait menacé par un scénario de
cohabitation, auquel l'UMP se raccroche comme un naufragé à sa bouée.

Rien de tout cela n'est anodin ce qui rend passionnants les
rendez vous législatifs des 10 et 17 juin. Car c'est une forme de pouvoir
absolu qui est en jeu. La gauche dispose déjà de l'Elysée, du sénat, de 21 des
22 régions métropolitaines, de 14 des 20 plus grandes villes et de la sympathie
active des "corps intermédiaires" dont Sarkozy se plaignait tant. Bref,
si elle conquiert aussi l'Assemblée nationale, elle réussira le grand chelem
politique. Une situation jamais vue en France même sous François Mitterrand.
François deux sera-t-il encore plus puissant que François premier ?

Tel est le véritable enjeu des législatives. L'absolu ou le
relatif.

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