Fin de la primaire, début de campagne
Cela dit, dans cet interminable feuilleton qui ressemblait parfois à un documentaire du style « le socialisme pour les nuls », chacun aura trouvé son bonheur. Même ceux qui feignent de l’avoir détesté.
La gauche y a évidemment gagné un candidat solidement investi et dont plus personne n’ignore ni le CV, ni le régime alimentaire, ni le talent oratoire. La droite connaît son adversaire principal ce qui, à sept mois du grand soir, n’est pas un handicap. Le centre a identifié son cauchemar. Les deux extrêmes ont repéré un nouveau réservoir de suffrages chez les Montebouriens. Enfin, la Corrèze se remet à rêver d’être une fois encore le terroir géniteur d’un président.
De plus, le meilleur est à venir… par la magie du pluralisme, et pour rattraper les dizaines d’heures de retard accumulées par la majorité, le feuilleton « à gauche toutes » va céder la place à la série « vive la droite ». Ce soir par exemple François Fillon sur France 2. Et lundi prochain en principe, sur la Deux et sur TF1, une interview du président Sarkozy par un couple de journalistes tout à fait inédit : Jean-Pierre Pernaut et Yves Calvi. Le chouchou des ménagères de moins de cinquante ans et le gourou des CSP+. Un casting qui ratisse large.
Ça rigole plus. La fin de la primaire socialiste marque le vrai début de la campagne présidentielle. Un peu à l’image du XV de France, en se qualifiant pour la finale, M Hollande a réussi le plus compliqué mais surement pas le plus difficile.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.