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Le western reste un genre apprécié en littérature

Cette semaine, Gilbert Chevalier vous invite à lire ou relire des grands classiques du western.
Article rédigé par Gilbert Chevalier
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Les Collines de l'Alabama sont réputées pour être un lieu de tournage de westerns, les films étant souvent tirés de romans. (ALEXANDRA SCHULER / DPA / MAXPPP)

Le western en littérature est un genre toujours présent en librairie. Certaines maisons d'édition ont des collections dédiées, comme Actes Sud qui au moment de sa création en avait confié la direction au cinéaste Bertrand Tarvernier. Gallmeister (et sa version poche Totem) est sans doute celui qui met le mieux en valeur cette littérature, en puisant dans la production américaine abondante des années 1950 et 1960. Un grand nombre de ces romans reste connu surtout à travers leur adaptation au cinéma à la grande époque du western hollywoodien.

Deux récits remis à l'honneur

À commencer par La prisonnière du désert d'Alan Le May, devenu un film culte grâce à John Ford avec un John Wayne au sommet de sa gloire, un roman inspiré par une histoire vraie. On est au Texas au lendemain de la guerre de Sécession et on va suivre deux hommes qui veulent retrouver des jeunes filles disparues après l'attaque du ranch familial par des Comanches. L'une d'elles sera retrouvée morte, l'autre enlevée par les Indiens. La traque va durer plusieurs années à travers les immensités de l’Ouest.

Power of Dog de Thomas Savage, publié en 1967, a été longtemps oublié avant d'être redécouvert à la fin des années 1990. Ce roman est aujourd'hui reconnu comme un chef-d'œuvre de la littérature américaine. Il parle des relations compliquées entre deux frères, que vient troubler l'arrivée d'une femme. Thomas Savage signe un huis clos psychologique, un western d'avant-garde qui heurte la critique lors de sa sortie pour avoir parlé de l'homosexualité et porté atteinte au mythe du rude et viril cow-boy de l'Ouest. Jane Campion en a fait récemment une adaptation tout à fait convaincante pour Netflix.

Pierre Pelot revient au western

On peut aussi se pencher sur la nouvelle traduction de True Grit de Charles Portis, toujours chez Totem Gallmeister. La vengeance d'une adolescente dans un monde cow-boy. Le livre a été adapté en 2010 par les frères Cohen. Enfin on notera au printemps le retour de Pierre Pelot à ses premières amours, le western, avec Loin en Amont du Ciel publié dans la Noire de Gallimard. Le récit met en scène, à la fin de la guerre de Sécession en Arkansas, une bande de femmes à la poursuite d’un gang de hors-la-loi qui a massacré leurs proches. Pierre Pelot est connu pour avoir, entre autres, signé L'été en Pente Douce. Il propose là un western dont la qualité et la finesse d'écriture n'ont d'égales que l'âpreté et la noirceur du récit.

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