Suppression du droit du sol à Mayotte, hommage à Robert Badinter, assistants parlementaires du RN...Le 8h30 franceinfo du lundi 12 février 2024

Le président du Rassemblement national était l'invité du "8h30 franceinfo", lundi 12 février 2024.
Article rédigé par franceinfo
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Jordan Bardella était l'invité du "8h30 franceinfo" le 12 février 2024 ((FRANCEINFO/RADIOFRANCE))

Jordan Bardella, le président du Rassemblement national et député européen, était l'invité du "8h30 franceinfo", lundi 12 février 2024. Suppression du droit du sol à Mayotte, hommage à Robert Badinter, assistants parlementaires du RN...Il répondait aux questions de Jérôme Chapuis et Sahlia Bakhlia. 

Fin du droit du sol à Mayotte : "C'est un bon début" 

"C'est un bon début puisque ça fait maintenant 20 ans que nous réclamons la suppression du droit du sol pour l'intégralité du pays du sol français", déclare Jordan Bardella sur franceinfo, après les annonces faites par Gérard Darmanin, ministre de l'Intérieur en déplacement dans le 101e département français.
"On progresse, mais je crains que la situation soit extrêmement mal engagée", ajoute le président du RN.

Pour le député européen, Mayotte "fait face" à l'archipel des Comores qui "veut la destruction de Mayotte, l'affaiblissement des intérêts français dans la région par la submersion migratoire de Mayotte", avec pour conséquence une situation sécuritaire actuellement "hors de contrôle". Les Comores, avance Jordan Bardella, "veulent récupérer la souveraineté territoriale de Mayotte", donc "envoient des femmes accoucher à Mayotte" pour bénéficier du droit du sol. Pour cette raison, il considère donc qu'il "faut supprimer le droit du sol".

Mort de Robert Badinter : "Je suis opposé à la peine de mort, mais je suis favorable à ce qu'on instaure dans le droit la perpétuité réelle"

Le président du Rassemblent national Jordan Bardella affirme sur franceinfo être "opposé à la peine de mort", tout en étant "favorable" à la "perpétuité réelle", sorte de "peine capitale", selon lui. Quelques jours après la disparition de l'ancien ministre de la Justice et père de l'abolition de la peine de mort Robert Badinter, le chef de file du RN est revenu sur "la différence générationnelle" entre lui-même et Marine Le Pen à propos de la peine de mort. Si la triple candidate à la présidentielle a renoncé au rétablissement de la peine de mort dans son programme de 2017 et de 2022, elle proposait pourtant de soumettre la question par référendum aux Français en 2012.  

En 2015, elle estimait encore qu'"à titre personnel, comme avocate", "un système pénal ne peut pas tenir sans la peine capitale". "Pour moi, la peine capitale, c'est la perpétuité réelle", balaye le jeune patron du RN. "Marine Le Pen a évolué sur cette question. Elle l'a dit, elle l'a redit lors de la dernière élection présidentielle qu'évidemment, il ne s'agissait pas, dans notre projet présidentiel de 2017 et 2022, de rétablir la peine de mort", martelle-t-il. 

Discussions entre l'exécutif et le RN : "Ça ne me semble pas totalement anormal" 

"On est dans l'opposition, quand il y a des mesures qui sont allées dans le bon sens, même si elles étaient insuffisantes, nous les avons votées", déclare Jordan Bardella, président du RN, alors que le président de la République, Emmanuel Macron, avait jugé vendredi à Bordeaux "tout à fait normal" d'avoir des discussions avec le RN à l'Assemblée nationale. "Que de temps en temps, on vienne un peu nous demander notre avis sur ce qu'il semble bon de mettre en œuvre politiquement au service des Français. Ça ne me semble pas totalement anormal, affirme le député européen. Nous sommes un mouvement d'opposition et notre objectif aujourd'hui, notre ambition, c'est de préparer l'alternance et de préparer l'après Macron."

Affaire des assistants parlementaires du RN : "Nous démontrerons notre bonne foi"

Interrogé sur le procès à venir cet automne dans l'affaire des assistants parlementaires européens du RN, Jordan Bardella se déclare confiant, affirmant que son parti allait démontrer "sa bonne foi".

"On reproche aux partis politiques d'avoir des confusions avec les assistants parlementaires. Moi, je pense que les assistants parlementaires ont parfaitement le droit de faire de la politique", assure Jordan Bardella en faisant référence à l'acquitement de François Bayrou, le président du MoDem, dans une affaire similaire. 

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