Raphaël Glucksmann pris à partie, audition pour apologie du terrorisme, smic régionalisé... Le "8h30 franceinfo" de Mathilde Panot
Mathilde Panot, présidente du groupe La France insoumise à l'Assemblée nationale et députée du Val-de-Marne, était l'invitée du "8h30 franceinfo", jeudi 2 mai 2024. Raphaël Glucksmann accuse La France insoumise d'être derrière son expulsion de la manifestation du 1er mai à Saint-Étienne, convocation de deux membres de LFI pour apologie du terrorisme, pistes pour désmicardiser la France... Elle répondait aux questions de Salhia Brakhlia et Jérôme Chapuis.
Glucksmann empêché de manifester : les insoumis "ne sont responsables de rien"
"On ne va pas rester 25 ans sur un incident qu'il monte lui-même en épingle pour, encore une fois, accuser les Insoumis qui ne sont responsables de rien", s'agace Mathilde Panot. Elle répond de nouveau à Raphaël Glucksmann, tête de liste du Parti socialiste et de Place publique, qui met en cause LFI après qu'il a été empêché de manifester mercredi à Saint-Étienne (Loire), à l'occasion du 1er mai.
"C'est la première fois qu'on nous demande de nous excuser pour une action qui n'est pas revendiquée par nous", dénonce la présidente du groupe La France insoumise à l'Assemblée nationale. "Ceux qui ont revendiqué, ce sont les Jeunes communistes, vous devez demander à Fabien Roussel [le secrétaire national du PCF] ce qu'il en pense", lance-t-elle.
🔴Raphaël Glucksmann exfiltré d’un cortège du 1er-Mai et accuse LFI➡️ "Toute la direction du mouvement a désapprouvé son exclusion [...] On ne va pas rester 25 ans sur un incident qu'il monte lui-même en épingle pour encore une fois accuser les Insoumis", explique Mathilde Panot. pic.twitter.com/ygfLi8kZCq
— franceinfo (@franceinfo) May 2, 2024
Audition pour apologie du terrorisme : une "manœuvre politicienne" du "pouvoir"
"Techniquement, ça s’est bien passé", explique Mathilde Panot à propos de sa convocation devant la police pour apologie du terrorisme, mais cette audition est "inquiétante sur plusieurs points". Mathilde Panot y voit "une attaque politique", après avoir été entendue "sept mois" après un communiqué publié par son groupe parlementaire le 7 octobre, jour de l'attaque sans précédent du Hamas contre Israël. "Si réellement, je faisais une apologie du terrorisme, croyez-vous vraiment qu'ils auraient attendu sept mois pour me convoquer, ce n'est pas sérieux", s'insurge-t-elle.
L'occasion pour elle de lier cette convocation à la campagne des élections européennes, accusant "le pouvoir" de "faire une manœuvre politicienne". "Bien sûr qu'il y a une manœuvre, une instrumentalisation de la police et de la justice en vue d'un résultat électoral", a-t-elle martelé, considérant qu'Emmanuel "Macron a réinventé la police de la pensée".
Une régionalisation du smic créerait "un dumping social dans notre pays"
Mathilde Panot dit ne pas être "d'accord du tout avec la régionalisation du salaire", comme proposé notamment par le président LR des Hauts-de-France Xavier Bertrand. "Ça va créer un dumping social dans notre propre pays", estime la cheffe de file des députés LFI. "Je suis pour augmenter le salaire minimum de tout le monde, pour ne pas baisser des droits à des endroits, explique-t-elle, pour ne pas créer nous-mêmes une forme de délocalisation."
Mathilde Panot propose plutôt d'"augmenter le smic", puis de tenir "une conférence sur les salaires pour augmenter l'ensemble des salaires" pour ensuite agir, et "par exemple, réguler les loyers".
🔴Salaires ➡️ "Nous proposons d'avoir une caisse de solidarité inter-entreprises où justement, les grandes entreprises peuvent aider les petites entreprises, pour aider les PME et TPE à faire en sorte de supporter l'augmentation du prix du travail", détaille Mathilde Panot. pic.twitter.com/dWx3VMZb7T
— franceinfo (@franceinfo) May 2, 2024
Retrouvez l'intégralité du "8h30 franceinfo" du jeudi 2 mai 2024 :
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