Plan pauvreté : "On veut retrouver l'esprit de Michel Rocard", affirme Benjamin Griveaux
À la veille de la présentation du plan pauvreté, le porte-parole du gouvernement, invité de franceinfo mercredi, a assuré que "faire des chèques" ne suffisait pas et plaidé en faveur de l'insertion.
Benjamin Griveaux a fait référence au RMI créé en 1988 sous le gouvernement de Michel Rocard, en évoquant l'objectif du plan pauvreté. "Nous, on veut retrouver l'esprit de Michel Rocard", a déclaré le porte-parole du gouvernement, sur franceinfo mercredi 12 septembre, à la veille de la présentation du plan. "Le "I", c'est l'insertion" a-t-il souligné. On a considéré que faire des chèques ne suffit pas pour que la politique sociale soit efficace."
"On va maintenir les aides sociales", a assuré le porte-parole du gouvernement, martelant qu'elles ont "toutes été augmentées, dans des proportions jamais atteintes depuis 10 ans". Selon Benjamin Griveaux, le plan va "garantir aux gens dans la pauvreté qu'ils auront les moyens de subvenir à leurs besoins premiers et faire en sorte que ceux qui sont dans la pauvreté en sortent, et que ceux qui s'en approchent n'y entrent pas".
Interrogé sur l'affaire Benalla, Benjamin Griveaux a ciblé le président de la commission d'enquête au Sénat, Philippe Bas du parti Les Républicains (LR), qui va auditionner l'ex-chargé de mission d'Emmanuel Macron. "Il en fait une aventure politique personnelle, a-t-il lancé. Mais je crois qu'il ne gagnera pas." FFF
Au sujet des municipales de 2020, Emmanuel Macron aura-t-il son mot à dire sur le candidat qui portera les couleurs de la majorité à la mairie de Paris ? "C'est vraisemblable", a répondu Benjamin Griveaux, qui ne cache pas ses ambitions pour les municipales dans la capitale, sans pour autant être officiellement candidat. "Je quitterai le gouvernement si je devais être amené à être candidat", a affirmé Benjamin Griveaux avant d'ajouter qu'il prendra sa "décision" au "printemps".
En attendant, le porte-parole du gouvernement a expliqué que "pour bâtir quelque chose", le "travail" doit se faire "de manière collective". "On fait les choses dans l'ordre : on va aller écouter les Parisiens à partir de début octobre, pendant cinq à six semaines (…) Il y a d'abord un diagnostic (…) ensuite, c'est la construction d'un projet, d'un collectif (…) et donc la question de celui ou celle qui sera ensuite la tête de liste, elle se posera à l'issue de ce processus, pas avant."
Benjamin Griveaux a par ailleurs estimé que le choix du candidat devait se faire "par la commission d'investiture" et non pas par "l'organisation d'une primaire", qui "est une bonne machine à diviser".
Regardez l'intégralité de l'entretien de Benjamin Griveaux sur franceinfo le 12 septembre 2018.
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