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Affaire Benalla : le porte-parole du gouvernement accuse le sénateur LR Philippe Bas d'en faire "une aventure politique personnelle"

Publié Mis à jour
Article rédigé par franceinfo - Édité par Thomas Pontillon
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Invité de franceinfo, Benjamin Griveaux a estimé que le président de la commission d'enquête sénatoriale aurait "plus à gagner" en parlant plutôt des questions "d'éducation ou de santé".

Alexandre Benalla sera bien entendu par la commission d'enquête du Sénat. Après avoir refusé dans un premier temps, l'ex chargé de mission de l'Élysée a fini par accepter, tout en fustigeant les sénateurs, notamment Philippe Bas qui avait menacé d''envoyer un huissier pour venir le chercher. Invité de franceinfo mercredi 12 septembre, le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux a accusé le président de la commission d'enquête au Sénat d'en faire "une aventure politique personelle, mais je crois qu'il ne gagnera pas", a-t-il poursuivi.

Le choix du président de commission remis en cause 

Le porte-parole du gouvernement a affirmé qu'il regrettait "qu'au Sénat, la commission d'enquête parlementaire ne soit pas présidée par quelqu'un qui puisse venir de La République en marche". Benjamin Griveaux a cité comme exemple la situation de la commission d'enquête de l'Assemblée nationale où il y "avait une personnalité de La République en marche et une personnalité des Républicains, cela se faisait de manière bipartisanne et neutre." Le député Les Républicains Guillaume Larrivé en a été le corapporteur avec Yaël Braun-Pivet (LREM). "Au Sénat ce n'est pas le cas. Ce n'est que l'opposition. On aurait pu imaginer que François Patriat par exemple aurait pu y siéger. Ça n'a pas été le choix du Sénat, je le regrette."

Selon Benjamin Griveaux, l'audition d'Alexandre Benalla, "c'est un exercice de dentelle que va devoir faire cette commission" pour ne pas court-circuiter le pouvoir judiciaire. "S'il n'empiète pas sur l'enquête et sur la procédure judiciaire en cours, il n'y a rien de problématique, mais au cours des auditions précédentes, on a quand même flirté régulièrement avec cette journée du 1er-Mai, qui amène à cette affaire Benalla", poursuit le porte-parole du gouvernement. 

Arguant de la "séparation des pouvoirs", il a justifié la décision de l'Élysée de ne pas transmettre la fiche de paie d'Alexandre Benalla, "de la même manière que l'exécutif ne s'immisce pas dans les budgets du Sénat ou de l'Assemblée".

Philippe Bas sait que ces demandes ne sont pas fondées puisqu'il a été secrétaire général de l'Élysée à l'époque de Jacques Chirac

Benjamin Griveaux

à franceinfo

Le porte-parole du gouvernement, souhaite que cette page soit "bientôt" tournée. "Ma conviction c'est que presque tout a été dit sur cette affaire, les Français m'en ont peu parlé cet été", conclut Benjamin Griveaux. 

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