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Loi immigration, plan Bergé pour les "parents défaillants"... Le "8h30 franceinfo" d'Edwige Diaz

La vice-présidente du Rassemblement national et députée de Gironde était l'invitée du "8h30 franceinfo", dimanche 10 décembre 2023.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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La vice-présidente du RN et députée de Gironde était l'invitée du 8h30 franceinfo, dimanche 10 décembre 2023. (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

Edwige Diaz, vice-présidente du Rassemblement national et députée de Gironde était l'invitée du "8h30 franceinfo", dimanche 10 décembre 2023. Loi immigration, plan Bergé pour les "parents défaillants"... Elle répondait à Jules de Kiss et Agathe Lambret.

Loi immigration : le Rassemblement national décidera lundi "en réunion de groupe" s'il vote ou pas la motion de rejet

Le Rassemblement national décidera lundi "à 15h, à l'occasion d'une réunion de groupe", s'il vote ou non la motion de rejet préalable au projet de loi immigration, précise Edwige Diaz, députée du Rassemblement national. Si elle échoue, le texte sera examiné comme prévu en séance publique à l'Assemblée nationale. À l'inverse, si cette motion de rejet déposée par les écologistes est votée, le projet de loi ne sera pas débattu dans l'hémicycle.  

La version initiale du texte porté par le gouvernement a été durcie par le Sénat, dominé par une alliance entre la droite et les centristes. Puis, il a été remanié par les députés réunis en commission des lois : ils ont rétabli l'Aide médicale d'Etat (AME) que les sénateurs voulaient remplacer par une Aide médicale d'urgence (AMU), ils ont supprimé le délit de séjour irrégulier, ils sont aussi revenus sur une partie des mesures de durcissement du regroupement familial.

"En l'état actuel, il est impossible que les élus du RN votent en faveur de ce texte"

"En l'état actuel, il est impossible que les élus du Rassemblement national votent en faveur de ce texte", affirme Edwige Diaz. Selon la députée du RN, ce projet de loi immigration "est très dangereux parce qu'il est présenté par Gérald Darmanin comme étant un texte visant à limiter l'immigration, non pas en expulsant les clandestins, non pas en les dissuadant de venir dans notre pays, mais en les régularisant". L'élue de Gironde estime "qu'il y a suffisamment de main d'œuvre disponible et que la France n'a pas besoin de régulariser des clandestins".  

Paradoxalement, le Rassemblement national propose un amendement prévoyant d'exonérer les petites entreprises de l'obligation de contrôler elles-mêmes la régularité de la situation de leurs salariés étrangers. "Personne ne peut soupçonner le RN de vouloir favoriser l'immigration", défend Edwige Diaz. Elle remarque que cet "amendement fait beaucoup polémique" et reproche au ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin de "faire mine de ne pas comprendre l'objet de cet amendement". 

Plan Bergé pour les "parents défaillants" : "Des annonces particulièrement timides"

Edwige Diaz juge "particulièrement timides" les annonces d'Aurore Bergé, ministre des Solidarités et des Familles, qui a dévoilé ce dimanche dans la Tribune Dimanche son plan pour responsabiliser les parents d'enfants délinquants. Elle a annoncé la mise en place de travaux d'intérêt général pour les "parents défaillants". Elle souhaite également mettre en place "le paiement d'une contribution financière pour les parents d'enfants coupables de dégradations auprès d'une association de victimes et une amende pour les parents ne se présentant pas aux audiences qui concernent leurs enfants".

"On se réjouit qu'enfin le gouvernement prenne conscience qu'il y a une forme de laxisme judiciaire dans notre pays qui est insupportable", mais ce ce plan "ne ramènera pas l'autorité", estime la députée. Elle a rappelé les propositions de Marine Le Pen de 2021 souhaitant "une suppression des allocations familiales pour les enfants délinquants et qu'il fallait aussi les expulser de leurs logements sociaux".

"La macronie a refusé cette proposition", regrette Edwige Diaz. La députée RN souhaite aller beaucoup plus loin : "Nous souhaitons abaisser la majorité pénale à 16 ans. Nous souhaitons aussi, quand ils sont auteurs de faits de délinquance, pouvoir les priver d'une partie de leur liberté. C'est la raison pour laquelle nous souhaitons créer par département un centre éducatif fermé", explique-t-elle. Par ailleurs, "si des mineurs qui sont étrangers ont commis des actes de délinquance, bien sûr, il faudra rendre impossible leur éventuelle naturalisation", ajoute-t-elle.

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Retrouvez l'intégralité du 8h30 franceinfo du dimanche 10 décembre 2023 :

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