Plan d'Aurore Bergé pour les "parents défaillants" : "Des annonces particulièrement timides", estime la députée RN Edwige Diaz
Edwige Diaz, députée de Grironde et vice-présidente du Rassemblement national, invitée du 8h30 franceinfo, a jugé "timides" les annonces d'Aurore Bergé. La ministre des Solidarités et des Familles, a dévoilé dimanche 10 décembre dans La Tribune Dimanche son plan pour responsabiliser les parents d'enfants délinquants.
Elle a notamment annoncé la mise en place de travaux d'intérêt général pour les "parents défaillants". Elle souhaite également instaurer "le paiement d'une contribution financière pour les parents d'enfants coupables de dégradations auprès d'une association de victimes et une amende pour les parents ne se présentant pas aux audiences qui concernent leurs enfants". "On se réjouit qu'enfin le gouvernement prenne conscience qu'il y a une forme de laxisme judiciaire dans notre pays qui est insupportable", mais "ce sont des annonces particulièrement timides", a réagi Edwige Diaz.
La députée RN estime que ce plan du gouvernement "ne ramènera pas l'autorité". Elle a rappelé les propositions de Marine Le Pen de 2021 souhaitant "une suppression des allocations familiales pour les enfants délinquants et qu'il fallait aussi les expulser de leurs logements sociaux". La suppression de certaines aides sociales a été mise en place entre 2010 et 2013 par le gouvernement Fillon pour lutter contre l'absentéisme scolaire (loi Ciotti). Dans un rapport de 2012, le sénateur socialiste David Assouline avait estimé que la suspension des allocations familiales était une "réponse répressive univoque, inéquitable et inefficace". Éric Ciotti, président des Républicains, a d'ailleurs appelé cet été le gouvernement à ressusciter sa loi abrogée en 2013.
Le RN souhaite aller beaucoup plus loin
À l'occasion de sa niche parlementaire, le 12 octobre 2023, le Rassemblement national a remis le couvert en proposant un texte visant à suspendre les allocations familiales pour les parents d'enfants délinquants. "La macronie a refusé cette proposition", a regretté Edwige Diaz. La députée RN souhaite aller beaucoup plus loin : "Nous souhaitons abaisser la majorité pénale à 16 ans. Nous souhaitons aussi, quand ils sont auteurs de faits de délinquance, pouvoir les priver d'une partie de leur liberté. C'est la raison pour laquelle nous souhaitons créer un centre éducatif fermé par département", a-t-elle expliqué. Par ailleurs, "si des mineurs qui sont étrangers ont commis des actes de délinquance, bien sûr, il faudra rendre impossible leur éventuelle naturalisation", a-t-elle ajouté.
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