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Le "mouvement des gilets jaunes révèle une sorte d'inefficacité de l'État", estime Julien Denormandie

Le ministre chargé de la ville et du logement a expliqué, vendredi sur franceinfo, que l'État devait faciliter l'accès aux aides à tous les Français.

Article rédigé par franceinfo
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Julien Denormandie, ministre auprès de la ministre de la Cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales, chargé de la ville et du logement, le 30 novembre 2018. (RADIO FRANCE / FRANCEINFO)

Le mouvement des "gilets jaunes" est révélateur d'"une sorte d'inefficacité de l'État dans les actions et l'accès aux services qu'il donne à nos concitoyens", a estimé Julien Denormandie, vendredi 30 novembre sur franceinfo. Le ministre chargé de la Ville et du logement a plaidé pour un "changement de méthode".

"Au moment où je vous parle, un Français sur six à froid chez lui pendant l'hiver, c'est énorme", a indiqué Julien Denormandie. Le ministre a observé qu'il existe "plein d'aides, beaucoup de financements, beaucoup d'organisations qui œuvrent pour accompagner les Français, et pour autant, l'accès à ces financements par les Français eux-mêmes est très compliqué. C'est ça qu'il faut améliorer", a-t-il jugé.

Aujourd'hui pour avoir accès à ces aides, c'est le parcours du combattant.

Julien Denormandie

à franceinfo

Selon le ministre chargé de la Ville et du logement, "on met beaucoup d'argent pour accompagner la rénovation thermique", environ 9 milliards d'euros, bâtiments publics et privés confondus. Mais "le problème de fond sur ce sujet-là, ce n'est pas la somme d'argent, a poursuivi Julien Denormandie. Il s'agit, selon lui, des difficultés pour les Français à accéder à ces services.

D'où la création d'une nouvelle plateforme d'accueil, baptisée Faire, et d'un numéro (0 808 800 700) "pour faire en sorte que toutes les Françaises et Français puissent avoir accès à ces aides", a souligné Julien Denormandie. "La rénovation énergétique, c'est trop souvent la galère pour y avoir accès", a-t-il reconnu.

Julien Denormandie a rejeté l'idée d'un "moratoire" ou d'une "pause" de la hausse des taxes sur les carburants, comme le demandent plusieurs personnalités politiques, parfois au sein même de la majorité. "Quand vous faites un choix politique, quand vous avez un cap politique, le plus important, c'est de le tenir, a souligné le ministre. Dans ce choix politique, on a privilégié de taxer ce qui concourt à l'effet carbone et ce qui concourt aux énergies fossiles pour, parallèlement, détaxer et défiscaliser le travail", a-t-il expliqué.

"Le moratoire ou la pause, cela revient à dire qu'on change la trajectoire. Pour moi, la vraie question, c'est l'accompagnement, a poursuivi Julien Denormandie. Et le message qu'a passé le président de la République et qu'aujourd'hui le Premier ministre met en œuvre, c'est comment améliorer cet accompagnement et faire en sorte qu'il soit réel, visible et accessible", a-t-il ajouté, alors qu'une délégation de "gilets jaunes" doit être reçue, vendredi en début d'après-midi, par Edouard Philippe.

Retrouvez l'intégralité de l'intervention de Julien Denormandie vendredi 30 novembre sur franceinfo.

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