Grand débat national : "Il faut un cadre spécifique" pour les jeunes, selon Gabriel Attal
Le secrétaire d'Etat en charge de la Jeunesse Gabriel Attal admet que les jeunes ne prennent pas vraiment part au Grand débat, mais des réunions spécifiques sont organisées pour faire remonter leurs préoccupations.
Gabriel Attal dit comprendre que les jeunes ne participent pas ou peu aux réunions publiques organisées dans le cadre du Grand débat national. Interrogé sur franceinfo ce lundi 4 mars, le secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Éducation nationale et de la Jeunesse observe plutôt "une jeunesse qui s'engage pour des causes, comme la cause environnementale, la cause de la bien-traitance animale" et se détache de la politique plus traditionnelle.
Mais le secrétaire d'Etat explique que, via des associations et réseaux, des débats spécifiquement dédiés aux jeunes sont organisés. "Cela permet de faire remonter des thématiques spécifiques comme la mobilité, le pouvoir d'achat, l'environnement", clame-t-il.
Le grand drame chez les jeunes, c'est qu'il y a des droits qui existent et qu'ils n'y ont pas recours
Gabriel Attalsur franceinfo
Gabriel Attal étudie la possibilité de mettre en place un revenu universel d'activité pour les jeunes. Il veut travailler sur les effets de seuil et permettre aux jeunes d'obtenir des allocations, même s'ils ne travaillent pas.
Vers un Service national universel
Le recrutement de jeunes pour participer au service national universel commence cette semaine dans 13 départements pilotes. "C'est un rite de passage républicain avec trois objectifs : créer un moment de brassage, former les jeunes aux risques actuels et lever les freins à l'engagement", explique Gabriel Attal.
Beaucoup de jeunes ne s'engagent pas parce qu'ils ne voient pas l'utilité qu'ils pourraient apporter au pays.
Gabriel Attalsur franceinfo
Ce service national universel pourrait concerner 800 000 personnes. "C'est un investissement" car les décrocheurs coûtent cher à l'Etat et que de larges dépistages sanitaires permettent de prévenir de maladies chroniques.
La mobilisation des jeunes en Algérie
Alors que le président algérien Abdelaziz Bouteflika a déposé sa candidature pour la prochaine élection présidentielle, les manifestations se multiplient contre son potentiel cinquième mandat. "L'Algérie est en train de choisir son destin mais en tant que ministre d'un gouvernement français, je n'ai pas à donner mon avis", plaide Gabriel Attal.
"Evidemment, je suis sensible à la mobilisation de jeunes. Précisément quand la question du renouvellement en politique est posée", avance timidement le secrétaire d'Etat à la Jeunesse.
La semaine européenne d'Emmanuel Macron
Emmanuel Macron doit publier ce mardi une tribune dans les 28 pays de l'Union européenne. A quelques semaines des élections européennes et alors que l'UE est traversée par des crises profondes, il doit y présenter sa vision de l'Europe. Pour Gabriel Attal, le président français incarne depuis deux ans le "leadership" européen.
Le rôle du président de la République, c'est de proposer une orientation pour l'Europe
Gabriel Attalsur franceinfo
Gabriel Attal affirme que l'Europe doit passer une nouvelle étape : "On a eu dans un premier temps l'Europe des fondateurs. Ensuite, l'Europe des gestionnaires avec une vision technocratique. Dans ce cadre-là, c'est un combat permanent de faire progresser des projets politiques."
Le secrétaire d'Etat rappelle que la France était particulièrement impliquée dans des dossiers comme les travailleurs détachés, les droits voisins ou encore l'interdiction du glyphosate.
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