Emmanuel Macron dit vouloir "la défaite" de la Russie en Ukraine, mais sans "l'écraser"... Ce qu'il faut retenir de l'interview de Pieyre-Alexandre Anglade
Le député Renaissance Pieyre-Alexandre Anglade, président de la commission des Affaires européennes à l'Assemblée nationale, était l'invité du "8h30 franceinfo", dimanche 19 février 2023. Il évoque la position d'Emmanuel Macron sur le conflit en Ukraine, alors que le chef de l'État estime qu'il ne faut pas "écraser" la Russie
Soutenir les Ukrainiens et "préparer l'après"
Interrogé sur les récentes déclarations d'Emmanuel Macron, qui estime vouloir la défaite de la Russie en Ukraine, "mais sans l'écraser", Pieyre-Alexandre Anglade explique que "la position de la France est très claire" : soutenir les Ukrainiens dans leur effort de résistance, leur apporter les armements nécessaires pour qu'ils puissent résister et "mener la contre-offensive la plus efficace pour ensuite être en position de force dans les négociations de paix éventuelles".
"Il n’y a aucun relativisme dans la position du chef de l'Etat"
Le député ne voit "aucun relativisme" dans les propos du chef de l'État. "Sa position est très claire : il y a un agresseur : la Russie, et un agressé : l'Ukraine". Quant au fait de déclarer vouloir la défaite de Moscou, "cela ne fait pas de nous des co-belligérants".
Je peux "faire miens" les propos de Kamala Harris
"L'heure n'est pas au dialogue parce que Moscou fait le choix de l'escalade", a indiqué le président de la commission. Alors qu'Emmanuel Macron dénonce des "crimes de guerre" en Ukraine, la vice-présidente américaine Kamala Harris a elle parlé de "crimes contre l'humanité".
"Je peux faire miens" les propos de Kamala Harris, a estimé Pieyre-Alexandre Anglade, qui évoque une "stratégie de terreur" de la part des Russes. "Lorsque vous menez une stratégie systématique de viol et de déportation, ce sont des crimes contre l'humanité".
"Le président a eu raison de garder le lien" avec Vladimir Poutine
L'élu indique cependant que Vladimir Poutine reste incontournable pour toute éventuelle négociation avec Moscou. "Le président a eu raison de garder le lien avec son homologue russe", il y a la volonté de ne pas laisser par exemple la Turquie en tête à tête avec le chef du Kremlin. "À chaque fois que le chef de l'État a pris contact avec Vladimir Poutine, cela a été fait de façon concertée avec le président Zelensky".
Les athlètes russes n'ont "rien à faire" aux JO de Paris
"J'ai du mal à imaginer des athlètes russes sous contrat avec leur armée venir défiler à Paris et gagner des médailles aux Jeux olympiques", a aussi réagit Pieyre-Alexandre Anglade interrogé sur l'éventuelle participation de Moscou aux JO 2024 en France.
L'intégralité de cette interview à retrouver ci-dessous :
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