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Démission surprise de Nicolas Hulot : "une décision personnelle entre lui et lui", selon Marlène Schiappa

La secrétaire d'État à l'égalité entre les femmes et les hommes, invitée mercredi de franceinfo, a estimé que la démission du ministre de la Transition écologique ne relevait pas d'une décision politique. 

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Marlène Schiappa, secrétaire d'État chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes, invitée le 28 août 2018 de franceinfo. (RADIO FRANCE / FRANCE INFO)

La secrétaire d'État chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes, invitée mercredi 29 août de franceinfo, est revenue sur la démission surprise du gouvernement de Nicolas Hulot. Le ministre de la Transition écologique n'avait prévenu personne au sommet de l'État. C'est "une décision personnelle", a estimé Marlène Schiappa, très surprise hier par le choix de son collègue. "C’est une décision entre lui et lui" et non pas une décision politique.

La secrétaire d'État a assuré qu'elle n'aurait pas réagi de cette manière-là. "La méthode est effectivement surprenante puisque, généralement, nous avons des échanges au sein du gouvernement", a déclaré Marlène Schiappa. "Ce n'est pas ainsi que je procéderais personnellement", a-t-elle poursuivi. 

"Nicolas Hulot a sa propre personnalité. Il a un caractère qui peut l'amener à prendre ce type de décision", a ajouté la secrétaire d'État, sans que cela lui enlève "ses grandes qualités" et le fait qu'il était "apprécié au gouvernement"

"La politique, c’est aussi l’art du compromis" et "ce qui me différencie de Nicolas Hulot (…) c’est que j’avais une petite expérience politique avant. J’ai été éduquée à la politique par le sénateur-maire du Mans qui m’a appris à défendre mes sujets politiquement et à faire des compromis", a-t-elle précisé. En politique, "on est confrontés entre l’urgence et le court-terme et la vision de long-terme de la société", a poursuivi Marlène Schiappa, évoquant les difficultés que le facteur temps impose. "Tous ces gens qui aujourd’hui dans tous les partis politiques chantent les louanges de Nicolas Hulot étaient les mêmes qui, il y a deux jours encore, lui tapaient dessus sans cesse pour dire qu’il n’en faisait pas assez", a-t-elle insisté.

Marlène Schiappa a rappelé qu'il y a toujours deux secrétaires d'État "très compétents" au ministère de la Transition écologique, Sébastien Lecornu et Brune Poirson "qui ont travaillé tous les jours avec Nicolas Hulot" et "nul n’est irremplaçable au gouvernement. Et donc, il sera remplacé", a-t-elle conclu.

Par ailleurs, interrogée sur l'élargissement de la PMA aux femmes, Marlène Schiappa a dit souhaiter "personnellement" un remboursement par la Sécurité sociale de la procréation médicalement assistée, rappelant que c'est aussi "la ligne" du parti La République en marche.

Enfin, interpelée sur le calendrier des amendes en cas de harcèlement de rue, la secrétaire d'État chargée de l'Egalité entre les femmes et les hommes, a souhaité qu'elles soient "rapidement" mises en oeuvre, rappelant qu'elles s'appliqueront en cas de "flagrant délit". Sans donner de date, Marlène Schiappa a suspendu en partie le coup d'envoi de la verbalisation à la mise en place de la police de sécurité du quotidien. "À partir du moment où la police de sécurité du quotidien sera mise en oeuvre, ce sera une priorité", a-t-elle déclaré. Cependant, des es agents de police assermentés pourront également "repérer ces situations, intervenir et verbaliser" les harceleurs de rue et cela pourrait même être "élargi à la question des transports". Une réflexion est en cours avec la ministre des Transports Elisabeth Borne, a assuré Marlène Schiappa.

Regardez l'intégralité de l'entretien de Marlène Schiappa sur franceinfo le 29 août 2018.

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