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Congé après la perte d'un enfant : "Reconnaissons qu'il y a eu une erreur, ce n'est pas la peine de tourner autour du pot"

Marc Fesneau, ministre chargé des relations avec le Parlement, était l'invité du "8h30 franceinfo" le dimanche 2 février 2020.

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Marc Fesneau, ministre chargé des relations avec le Parlement, était l'invité du "8h30 franceinfo" le dimanche 2 février 2020. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

"Reconnaissons qu'il y a eu une erreur, ce n'est pas la peine de tourner autour du pot", reconnaît dimanche 2 février sur franceinfo Marc Fesneau, ministre chargé des relations avec le Parlement. Jeudi, l'Assemblée nationale avait refusé de faire passer le congé en cas de deuil d'un enfant de cinq à 12 jours. Depuis, la ministre du Travail Muriel Pénicaud a plaidé "une erreur collective" et Emmanuel Macron a demandé au gouvernement "de faire preuve d'humanité".

Tous les sujets n'étaient pas traités

"Le texte a été voté. Il va partir en navette au Sénat, où il y aura toute latitude pour les sénateurs de tirer les conclusions de tous les éléments du débat", explique Marc Fesneau, qui précise que "la proposition de loi a été votée. C'est simplement que l'une de ses dispositions principales - faire passer de 5 à 12 jours le deuil pour un enfant de moins de 18 ans - a été transformé en un don de RTT, ce qui paraissait moins accessible pour les gens".

Le ministre a cependant tenté d'expliquer ce vote par le fait que cette proposition de loi ne permettait de traiter qu'une partie du sujet : "Cette proposition de loi ne traitait pas des gens qui travaillent dans la fonction publique, c'était simplement pour les salariés du privé. Elle ne concernait pas non plus les gens qui sont artisans, commerçants, agriculteurs", explique-t-il. "Il y aussi un sujet sur 'lorsqu'on perd un enfant de 18 ans, le deuil n'est-il pas aussi douloureux que lorsque l'enfant a 12 ans ?' Or la proposition ne concernait que les mineurs. C'est un sujet global, il faut qu'on y réfléchisse collectivement", affirme-t-il.

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