Aides de la France à l'Ukraine, ralliement de l'ancien patron de Frontex au RN pour les élections européennes, Gérard Miller accusé de viols... Le "8h30 franceinfo" de Raquel Garrido

Raquel Garrido, députée France Insoumise de Seine-Saint-Denis, était l'invitée du "8h30 franceinfo" du dimanche 18 février 2024. Elle répondait aux questions d'Hadrien Bect et Jules De Kiss.

Ukraine : "Ce serait de meilleure politique que la doctrine militaire soit validée démocratiquement à travers les parlementaires"

La députée LFI de Seine-Saint-Denis déplore que les quelque trois milliards d'euros d'aides supplémentaires promis à l'Ukraine par Emmanuel Macron n'aient pas fait l'objet de discussions avec le pouvoir législatif. Le président de la République a signé un accord bilatéral avec l'Ukraine, vendredi 16 février, ajoutant ces aides aux sept milliards d'euros promis un peu plus tôt par l'Allemagne. "Au-delà de la somme mise en avant, il y a un parti-pris géopolitique, qui est d’appuyer l’intégration de l’Ukraine à l’UE et à l’Otan", analyse Raquel Garrido qui se dit "absolument pas favorable" à une telle adhésion qui ferait automatiquement de la France un "cobelligérant" dans le conflit armé avec la Russie.

L'affaire Gérard Miller l'a "saisie en tant que femme, militante de gauche et amie"

La députée Insoumise assure n'avoir "jamais" été témoin des actes "choquants" reprochés au psychiatre proche du parti de gauche, accusé par plus de 40 femmes de viols et d'agressions sexuelles. "Ce qui est difficile, en matière de violences sexistes et sexuelles, ce n'est pas de dénoncer quand c'est chez les autres, dans d'autres partis, c'est quand c'est chez soi parce que ça crée le conflit de loyauté", relève-t-elle. 
  

Fabrice Leggeri "a la mort de milliers de personnes sur les mains"

Le ralliement de l'ancien directeur de Frontex Fabrice Leggeri au Rassemblement national pour les prochaines élections européennes "prouve que la base classique [du parti] est construite sur des nécro-politiques", fustige Raquel Garrido. Lorsqu'il était à la tête de l'agence de l'UE chargée du contrôle des frontières, de 2015 à 2022, Fabrice Leggeri a fait "le pari qu'en laissant mourir des gens en Méditerranée, ça va avoir un effet dissuasif pour ceux qui envisagent la traversée", dénonce-t-elle.