Cet article date de plus de six ans.

"Vers 4 000 postes supplémentaires l'an prochain" pour l'école primaire, annonce Jean-Michel Blanquer

Le ministre de l'Education nationale, invité de franceinfo mercredi, annonce "un ordre de grandeur de 4 000 postes" pour accompagner, l'an prochain, la poursuite du dédoublement de classes en primaire. 

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 25 min
Le ministre de l'Education nationale, invité de franceinfo mercredi 6 septembre. (RADIO FRANCE / FRANCEINFO)

Le ministre de l'Education nationale, invité de franceinfo mercredi 6 septembre, a précisé ses projets pour l'école primaire, la réforme de l'APB, l'après-bac, et l'accès à l'université.

Des postes en plus pour le dédoublement en primaire

Jean-Michel Blanquer a annoncé des moyens supplémentaires pour les écoles dans les quartiers défavorisés. "Ce qui justifie d'augmenter les moyens pour l'école primaire, c'est cette politique d'un taux d'encadrement très spécifique pour le CP et le CE1 en réseau d'éducation prioritaire (REP)", a déclaré le ministre. "Il y aura plus de classes dédoublées l'an prochain. Nous dédoublerons aussi les CE1 en REP renforcé (REP+). Donc les enfants qui ont bénéficié cette année de cette mesure continueront à en bénéficier. Puis, nous dédoublerons les CP en REP. Cela nécessitera aussi des moyens supplémentaires." Le ministre a donné "des ordres de grandeur qui vont vers 4 000 postes". "Ce n'est pas un chiffre stabilisé", a précisé Jean-Michel Blanquer. 

Les contrats aidés : "du cas par cas pour la transition"

Interrogé sur la diminution des contrats aidés voulue par le gouvernement, Jean-Michel Blanquer, a estimé que ces contrats n'ont "jamais été la solution". "Pour le futur, nous devons faire mieux que cela", a-t-il ajouté.

"Les contrats aidés ont été utilisés par les gouvernements successifs pour faire baisser le chômage mais on a vu à quel point cela menait peu à l'emploi les personnes concernées. Et beaucoup se plaignaient du caractère précaire de ses emplois", a expliqué le ministre. Interpelé sur les difficultés à la rentrée de certaines communes, Jean-Michel Blanquer a mis en avant "une période de transition", pendant laquelle "on doit regarder au cas par cas comment on améliore les choses". 

Par ailleurs, le ministre de l'Education nationale a souligné que l'accueil des élèves en situation de handicap relevait d'"une grande priorité". "Aucun contrat aidé en la matière n'a été supprimé", a-t-il assuré, précisant que "80 000 personnes" continuaient à assurer cet accueil.  

L'orientation renforcée en terminale 

Appelé à préciser sa vision de l'après-bac, Jean-Michel Blanquer a confirmé l'abandon de la plate-forme controversée APB. Pour rentrer dans certaines filières universitaires très demandées, un tirage au sort a dû être mis en place. "Une affaire injuste", a réagi le ministre. "Quand on veut de la fausse égalité, on débouche sur de l'injustice." L'accent, dès cette année, va être mis sur l'orientation. "Dès décembre ou janvier, les élèves de terminale seront mieux informés." 

Préférant le terme "discernement" à celui de "sélection", à propos de l'accès à l'université et ensuite, d'une situation où "trop d'étudiants échouent", le ministre de l'Education nationale a précisé que le dossier était sur le bureau de la ministre de l'Enseignement supérieur, mais qu'ayant la charge des lycées, il pouvait agir sur le bac professionnel. "Il faut avoir plus de places pour les bacheliers professionnels lorsqu'ils veulent poursuivre leurs études et il est souhaitable que ce soit en BTS", a-t-il déclaré. 

Sur les changements pour le baccalauréat, le ministre de l'Education nationale pense aboutir à une réforme "qui convienne à presque tout le monde". "Le point de repère, c'est ce qu'a dit Emmanuel Macron pendant la campagne, soit quatre matières à passer en contrôle terminal et le reste en contrôle continu. On discute sur cette base-là", a-t-il précisé. Le ministère lancera "une concertation" à ce sujet.

Regardez l'intégralité de l'entretien de Jean-Michel Blanquer sur franceinfo le 6 septembre 2017. 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.