Réforme de l'ISF : "Si on fait des amendements, il faut qu'ils soient utiles" déclare Arnaud Leroy
Arnaud Leroy, membre de la direction collégiale LREM, invité de franceinfo mercredi, n'est pas opposé à une retouche de la réforme de l'impôt de solidarité sur la fortune, à condition, dit-il, que les taxes soient "utiles".
Arnaud Leroy, membre de la direction collégiale La République en marche (LREM), invité de franceinfo, mercredi 4 octobre, a réagi aux critiques visant Emmanuel Macron, après sa volonté de réformer l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF). L'étiquette "président des riches", utilisée notamment dans un tract de La France insoumise, est "un slogan publicitaire comme Jean-Luc Mélenchon sait très bien les faire avec son équipe de communicants. Il y a une volonté de caricaturer", a déclaré l'ex-député PS.
"Cela fait des années que tout le monde dénonce cet impôt et personne n'a le courage politique d'aller voir ce qui se passe", a poursuivi Arnaud Leroy. La réforme de l'ISF prévoit notamment de ne plus taxer les yachts, les lingots d'or et les voitures de luxe.
Si on fait des amendements, il faut qu'ils soient utiles. Qu'on ne tombe pas dans la symbolique pour tomber dans la symbolique. On crève de ça depuis 30 ans.
Arnaud Leroyà franceinfo
Les menaces d'Arnaud Montebourg rejetées
Interrogé sur les menaces de poursuites pénales lancées par Arnaud Montebourg contre l'État s'il ne monte pas au capital d'Alstom avant sa fusion avec Siemens. "Si monsieur Montebourg pense que c'est comme ça qu'on peut redresser la France industrielle, qu'il aille au tribunal", a-t-il répondu.
Des discussions à venir avec les syndicats de fonctionnaires
Les syndicats de la fonction publique appellent à une grève le mardi 10 octobre. "Le pays est en mouvement. Il faut arrêter avec les explications, on est dans un pays rétif", a déclaré Arnaud Leroy. L'intersyndicale dénonce le gel de la valeur du point d'indice, le rétablissement de la journée de carence et la perspective de 120 000 suppressions de poste dans la fonction publique. "Le président tient sa feuille de route sur la transformation du pays", a répondu Arnaud Leroy, qui assure la direction collégiale transitoire de LREM avec Bariza Khiari et Astrid Panosyan.
"Les fonctionnaires n'ont pas été excessivement bien traités ces dernières années", a-t-il précisé. "Il faut que l'on trouve des compromis. Ce sera à Gérald Darmanin, le ministre des Comptes Publics, de continuer le dialogue", a ajouté Arnaud Leroy.
Des "moyens" souhaités pour les expulsions
L'auteur de l'attaque au couteau à la gare de Marseille, qui a tué deux jeunes femmes dimanche à la gare Saint-Charles, était en situation irrégulière. L'expulsion d'étrangers qui sont sur le territoire national de façon illégale "est un problème qui est très compliqué à gérer", a déclaré Arnaud Leroy. "On n'expulse plus personne, et surtout pas les personnes en situation irrégulière (...) C'est un problème d'idéologie" a déclaré Alain Marsaud sur CNews le 2 octobre. "Ce n'est pas un problème idéologique mais un problème de moyens et d'acceptation des pays pour le retour. Nous ne sommes pas impuissants", a répondu Arnaud Leroy. "Cela pose la question de la coopération avec les Allemands. Il y a une réponse européenne à trouver et des relations à nouer avec les pays qui accueillent ces personnes."
Regardez l'intégralité de l'entretien d'Arnaud leroy sur franceinfo le mercredi 4 octobre 2017.
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