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Candidatures aux législatives : pour Christophe Castaner, "la République des privilèges est terminée"

Le porte-parole d'Emmanuel Macron prévient mardi sur franceinfo que tous les candidats qui voudront se présenter aux législatives sous la bannière du fondateur d'En Marche devront passer par un protocole, y compris Manuel Valls. 

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Christophe Castaner, invité de franceinfo, le 9 mai 2017 (RADIO FRANCE / Jean-Christophe Bourdillat)

Le porte-parole d'Emmanuel Macron, Christophe Castaner, invité de franceinfo mardi 9 mai, a prévenu Manuel Valls qu'un "protocole" était nécessaire avant de se déclarer candidat aux législatives, comme l'ex-Premier ministre socialiste l'a fait ce matin, en se mettant sous la bannière de la République en marche, la nouvelle appellation d'En Marche !. 

Manuel Valls "se trompe" lorsqu'il se déclare déjà candidat. "Il devra formellement déposer sa candidature", a-t-il ajouté, précisant toutefois qu'"il a des chances d'être accepté".

Il faut qu'il fasse acte de candidature et que la commission nationale d'investiture présidée par Jean-Paul Delevoye se prononce (...) Il ne fait pas faire de différence en fonction du passé de tel ou tel.

Christophe Castaner, porte-parole d'Emmanuel Macron

Christophe Castaner a précisé que lui-même s'était "astreint à un protocole, qui doit être identique pour tous". "La République des privilèges est terminée", a ajouté le député-maire de Forcalquier.

Le "pedigree" de chaque futur ministre passé au crible

Le porte-parole du président élu a évoqué mardi matin sur franceinfo le soin apporté à la vérification du profil de chaque personne qui pourrait composer le futur gouvernement, en utilisant "tous les moyens légaux possibles" et en attendant une nouvelle législation. "Avant la loi [de moralisation de la vie politique, l'une des promesses d'Emmanuel Macron], nous allons prendre toutes les mesures possibles pour que tout soit étudié. Le président et le Premier ministre prendront le temps de vérifier tout cela", a expliqué Christophe Castaner.

"On a pu voir avec Jérôme Cahuzac que des gens peuvent mentir et tricher. Ils doivent être immédiatement sanctionnés, et ils l'ont été. Maintenant, il faut vérifier cela, en utilisant tous les moyens légaux pour vérifier que tel ou telle sont effectivement clairs par rapport à la justice, par rapport à l'éthique, et même par rapport à la responsabilité", a réagi l'élu des Alpes-de-Haute-Provence. 

Selon Christophe Castaner, Emmanuel Macron "veillera avec celui ou celle qui sera Premier ministre à vérifier le pedigree de chacun, parce que ce genre de chose qui plombe une image politique serait catastrophique". Sinon ? "La sanction d'Emmanuel Macron sera très forte si quelqu'un s'amuse à tricher", prévient-il.

Entre "rupture" et "respect" vis-à-vis de François Hollande

Interrogé sur la proximité apparente entre le président sortant et le président élu, aux cérémonies du 8 mai, Christophe Castaner a estimé qu'il y avait plutôt "une rupture entre les deux hommes", même s'il y a "une relation de respect" entre le président sortant et son ancien ministre de l'Économie.

"Pendant de longs mois, ils ne se sont pas parlés et à la fois les propos, le bilan, la volonté d'Emmanuel Macron de tourner la page, pas seulement sur ces 5 dernières années de politique française mais sur les 20 dernières années, incarnent cette rupture-là. Il a fait ses choix. Ensuite il y a une relation de respect entre les deux hommes, je pense que la politique se grandit aussi quand il y a ce respect", a détaillé Christophe Castaner. 

"On a surtout vu l'affection du président sortant, hier Emmanuel était hier dans la gravité de cette prise de fonction, mais c'est aussi une forme de respect", a ajouté le porte-parole d'Emmanuel Macron.

Regardez l'intégralité de l'entretien de Christophe Castaner sur franceinfo mardi 9 mai 2017.

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