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Nicolas Dupont-Aignan reproche à Nicolas Sarkozy, "beaucoup de paroles", mais "pas d'actes qui suivent"

Le président de Debout la France (DLF), invité de franceinfo jeudi 29 septembre, a reproché à l'ancien chef d'Etat, candidat à la primaire de la droite pour la présidentielle, d'"oser" se présenter. Nicolas Dupont-Aignan voit "trois candidats" qui vont "bouleverser le jeu politique : Jean-Luc Mélenchon, Marine Le Pen et lui.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Nicolas Dupont-Aignan, candidat à l'élection présidentielle de 2017. Député-maire d'Yerres (Essonne). Président de "Debout la France" (Jean-Christophe Bourdillat / Radio France)

Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout la France (DLF) et candidat à l'élection présidentielle de 2017, a estimé, jeudi 29 septembre sur franceinfo, que chez Nicolas Sarkozy, il y a "beaucoup de paroles" mais "pas d'actes qui suivent".
"Je crois qu'il faut tourner la page. On est la seule démocratie au monde où des personnes qui ont échoué, qui ont été battues aux élections, désavouées par le suffrage, osent se représenter", a-t-il jugé.

Le député de l'Essonne a rappelé "sa démission de l'UMP juste avant la victoire de Nicolas Sarkozy en 2007". "S'il y en a un dans le monde politique qui a pris ses responsabilités et qui a dit les choses avant les autres, c'est bien moi", a-t-il précisé. Nicolas Dupont-Aignan s'est aussi adressé aux électeurs de Nicolas Sarkozy : "Je les respecte parce que c'est la démocratie, mais nous avons le droit de proposer une autre vision de la France, une autre personnalité, d'autres mesures, un autre projet politique. C'est l'enjeu de la présidentielle", a ajouté le président de DLF.

Macron taclé sur les retraites

Interrogé sur Emmanuel Macron qui a quitté récemment le gouvernement de Manuel VallsNicolas Dupont-Aignan a estimé que l'ancien ministre de l'Economie avait "organisé la désindexation des pensions des retraites".

"Monsieur Macron, comme conseiller, membre de la commission Attali sous Sarkozy, ensuite conseiller de Hollande, ensuite ministre, a organisé la désindexation des pensions des retraites qui était un ordre de Bruxelles (...) Pour la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale, un gouvernement a appauvri les retraités français. Ce n'est pas négligeable. Personne ne le sait", a-t-il expliqué, ajoutant qu'"il [Emmanuel Macron] est le paquet cadeau plus sexy plus mignon, des intérêts financiers qui oppriment la France".

"Trois candidats" pour bouger les lignes

Nicolas Dupont-Aignan a pointé, jeudi sur franceinfo, les "excès" et l'"arrière-boutique" du FN qui ne feront jamais, dit-il, "gagner les patriotes".

Nicolas Dupont-Aignan estime qu'il y a seulement "trois candidats" à la présidentielle qui vont "bouleverser le jeu politique". "Monsieur Mélenchon, madame Le Pen et c'est moi. Dans ces trois candidats, qui veulent libérer la France de cette domination politique financière de Bruxelles, les Français auront à choisir, à mon avis, avec le plus raisonnable" a-t-il déclaré. "Et le plus raisonnable des trois, qui a le programme économique le plus sérieux, qui veut libérer les entreprises, aider les PME, qui veut reconstruire une production française, je pense que c'est moi", a assuré le député-maire de Yerres (Essonne).

Par ailleurs, Nicolas Dupont-Aignan a confirmé sur franceinfo que Jérôme Kerviel allait prendre la parole dans un de ses meetings. "Après avoir été un élément de ce système [financier], un trader, il a été victime d'une machination judiciaire, d'un harcèlement", a affirmé le président de Debout la France.

Poutine : "un grand chef d'Etat pour la Russie"

Interrogé sur la situation en Syrie, Nicolas Dupont-Aignan a déclaré : "J'ai le droit de penser ce que je veux sur Poutine. Je dis que Poutine est un grand chef d'Etat pour la Russie et qui si on avait eu en France et aux Etats-Unis de vrais chefs d'Etat, on n'aurait pas eu l'Etat islamique, les attentats en France et maintenant le massacre d'Alep" en précisant "désapprouver totalement ce qui est fait à Alep". "J'ai toujours dit qu'il fallait d'abord abattre l'Etat islamique pour enlever le prétexte à Assad de rester au pouvoir. Une fois qu'on avait abattu l'Etat islamique, on pouvait se retourner contre Assad", a-t-il ajouté.

Retrouvez ici l'intégralité de l'entretien de Nicolas Dupont-Aignan sur franceinfo


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