Marine Le Pen : "Si la France retrouve une monnaie nationale, elle ne sera pas la seule à le faire"
La candidate du Front National (FN) à la présidentielle, Marine Le Pen, était l'invitée de franceinfo lundi. Elle a dénoncé le "concert des experts" qui critiquent la sortie de l'euro.
La candidate du Front National (FN) à la présidentielle, Marine Le Pen, a dénoncé, lundi 13 mars sur franceinfo, le "concert des experts" qui critiquent la sortie de l'euro qu'elle propose.
"Ce sont les mêmes qui avant le Brexit nous expliquaient que ça allait être un drame, et qui si les Britanniques votaient la sortie de l'Union européenne, il y aurait une récession massive, des entreprises qui fuiraient, un chômage en hausse, et c'est exactement l'inverse qui s'est déroulé", a-t-elle fustigé.
L'euro est une monnaie dont bénéficient beaucoup les multinationales et les banques, mais moi je suis là pour défendre le peuple.
Marine Le Penà franceinfo
La candidate du FN a ensuite reconnu que si la nouvelle monnaie nationale qu'elle voulait mettre en place [le franc] serait bien dévaluée, il ne s'agirait "pas d'une baisse significative". "Le FMI a dit que ce serait entre 7 et 11%. L'euro a baissé de 25% dans les deux dernières années, est-ce que votre pouvoir d'achat ou votre épargne a baissé? Non, ça n'est pas vrai", a-t-elle ajouté.
Marine Le Pen a également dénoncé le fait que les experts ne mettaient jamais l'accent sur les "éléments très positifs du retour à une monnaie nationale". "Notre déficit extérieur a battu en janvier un nouveau record : 50 milliards d'euros. Or tout cela a une influence sur l'économie de France, et sur l'emploi évidemment."
Le retour des monnaies nationales
"On peut refermer tranquillement la parenthèse [de l'euro, NDLR] par la discussion, par la négociation. Il y a beaucoup de pays qui s'aperçoivent qu'on est au bout du chemin et que le peuple souffre trop pour que l'on continue dans cette voie", a assuré Marine Le Pen.
Interrogée sur les difficultés que pourraient rencontrer les petites et moyennes entreprises contraintes de rembourser leurs dettes en euros tout en étant payés en francs, Marine Le Pen a prophétisé : "si la France retrouve une monnaie nationale, elle ne sera pas la seule à le faire".
La candidate du FN a mis en avant les difficultés rencontrées par la Grèce et l'Italie, estimant que ces pays quitteraient eux aussi l'euro à moyen terme.
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