"La dédiabolisation, c'est un piège à cons", affirme Gibert Collard, député FN
Après l'appel de Marine Le Pen à voter pour le candidat LR à Mayotte aux législatives partielles, le député Front national du Gard, Gilbert Collard, a affirmé lundi sur franceinfo que "lorsque la situation l'exige, on doit pouvoir s'allier".
Après l'appel de Marine Le Pen à voter pour le candidat Les Républicains au premier tour des législatives partielles à Mayotte, Gilbert Collard, député FN du Gard, s'est dit "pas du tout surpris", lundi 19 mars sur franceinfo. "L'électorat de Wauquiez, c'est le nôtre, le nôtre, c'est son électorat, estime-t-il. Ce qui nous sépare, c'est le courage des dirigeants."
Des "rapprochements" probables avec LR
Plus largement, les alliances avec le parti Les Républicains sont inévitables, estime Gilbert Collard. "Lorsque la situation l'exige, on doit pouvoir s'allier. Cela veut dire qu'on est en train de préparer des rapprochements", affirme le député FN. À la question : y aura-t-il d'autres appels à voter pour des candidats LR, Gilbert Collard répond, "oui, probablement". Il est favorable à des rapprochements avec des candidats républicains "qui ne sont pas socialo-macro-compatibles". Il reconnaît tout de même qu'il n'y a pas eu de "débat" sur cette question. "Je débats seul, a-t-il lancé. Au Front national, je ne représente rien".
Gilbert Collard est revenu sur le changement de nom du parti, chose qu'il avait proposée il y a trois ans et qu'il trouve aujourd'hui "inutile". "J'ai compris que la dédiabolisation [du FN], c'est un piège à cons, a-t-il estimé. Quoi qu'on fasse, on nous diabolisera".
Enfin, sur Marion Maréchal-Le Pen qui a quitté la vie politique mais s'est exprimée en février devant les ultra-conservateurs américains, il a confié ne pas avoir "fait le deuil du retour [de Marion Maréchal-Le Pen]". "Elle va revenir quand ce sera son heure", assure Gilbert Collard.
Inquiétude sur la réforme de la SNCF
Interrogé sur la réforme de la SNCF engagée par le gouvernement, le député FN Gilbert Collard estime que "Macron est le serviteur de l'Union européenne". Quant au statut des cheminots, "il ne faut pas le garder", tranche le député du Gard.
"Les syndicats feignent de découvrir que Macron ne peut pas faire autrement parce qu'il est aux ordres des directives de l'Union européenne, estime Gilbert Collard. Macron est le serviteur de l’Union européenne et il fera tout ce qui a été voulu, écrit, dicté, par l’Union européenne. Le pivot de cette réforme, c’est qu’il faut ouvrir la SNCF à la concurrence et que c’est l’Union européenne qui l’exige", martèle Gilbert Collard.
Gilbert Collard a également confié ne pas savoir s'il allait voter pour la loi d'habilitation permettant le recours à des ordonnances pour réformer la SNCF. "Cela va dépendre du contenu. Comme je ne veux pas céder à titre personnel devant les injonctions des directives européennes, je peux très bien ne pas voter pour ne pas m'incliner."
Sur le statut des cheminots, "j'aurais aimé que nous ayons un débat au Parlement", dit Gilbert Collard qui estime cependant que, "non, il ne faut pas garder ce statut".
Il a dit également s'inquiéter de l'avenir des petites ligne. Elles "vont disparaître, c'est clair contrairement à ce qui est annoncé", pronostique Gilbert Collard et "c'est la ruralité qui va souffrir".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.