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Jean-Pierre Raffarin : "Le Président est en campagne tous les jours"

Invité ce lundi 26 septembre de France Info, Jean-Pierre Raffarin, ancien Premier ministre et sénateur LR de la Vienne a regretté qu'un sujet grave comme la "jungle" de Calais ne soit traité que dans le cadre de la campagne élecorale et non par le Parlement.

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Radio France
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Jean-Pierre Raffarin, sénateur LR de la Vienne et Président de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées du Sénat.
 (Jean-Christophe Bourdillat / Radio France)

"Je suis mal à l'aise et un peu dans une ambiance nauséeuse de voir en permanence des sujets très graves être complètement l'objet de campagnes électorales" a déclaré ce lundi Jean-Pierre Raffarin sur France Info alors qu'il était  interrogé sur le déplacement du chef de l'Etat aujourd'hui à Calais. Le Président est en campagne tous les jours. Hier c'était les harkis, un sujet très grave. Aujourd'hui Calais, un sujet très grave. La campagne électoral préempte tout, mobilise tout. On a l'impression que ce sont les élections qui nous gouvernent", a expliqué l'ancien Premier ministre.

Sur Calais, il devrait y avoir un accord de politique nationale

"Sur des sujets comme cela, le gouvernement devrait faire son travail. Il devrait y avoir un accord entre les différentes forces politiques. Il devrait y avoir un accord de politique nationale". Et le sénateur LR de la Vienne insiste : "C'est un sujet grave. Il y a la négociation avec l'Angleterre, il y a la question de Calais, la question de la répartition sur le territoire. Il y a de sujets d'importance qu'on pourrait traiter dans une démocratie de maturité, notamment par une voie parlementaire sans que le Président soit obligé de faire de show là-dessus".

Jean-Pierre Raffarin qui soutient les choix du gouvernement sur le démantèlement de la "Jungle" de Calais. "Il faut démanteler Calais, rediscuter avec l'Angleterre et naturellement il faut éviter la concentration des migrants en un seul lieu. Donc qu'il y ait une réflexion sur une répartition dans le territoire de manière maîtrisée ne me paraît pas incongrue."

Le comportement des Russes en Syrie est inacceptable

"Le comportement des Russes est inacceptable. Il est inacceptable. Il faut le répéter mais comment en politique étrangère fait-on évoluer les choses ? Ce sont par les rapports de force. Où sont les rapports de force ?", a demandé l'ancien Premier ministre. "Où est l'Amérique dans cette affaire ? On était avec une coalition avec les Américains et cela se termine avec une coalition avec les Russes", a-t-il regretté.

Jean-Pierre Raffarin a pointé le rôle marginal de la France : "On a une position dans ce conflit qui est globalement marginale. Nos frappes sont importantes mais elles sont globalement marginales. On voit bien que les Russes jouent un rôle majeur."

"Comment on fait évoluer les Russes. Comment on peut faire bouger. On n'a pas de dialogue avec eux. Ce n'est pas la France dans sa politique étrangère qui peut faire évoluer les Russes. Quels sont les alliés de la France ? Quelle est la stratégie de la France ?", a-t-il demandé.

Le futur chef de l'Etat sera "probablement" désigné lors de la primaire de la droite

"Il ne vous a pas échappé que le Parti socialiste était absent de nombreux seconds tours. Il ne vous pas échappé que monsieur Hollande est attaqué sur sa droite par monsieur Macron et sur sa gauche par monsieur Montebourg. Il ne vous pas échappé que la probabilité que monsieur Hollande soit absent du second tour, comme l'a été Lionel Jospin en 2002, est très forte", a expliqué l'ancien Premier ministre qui soutient Alain Juppé à la primaire de la droite et du centre.

"L'élection présidentielle sera en grande partie déterminée par la primaire. Ceux qui nous écoutent, s'ils ne veulent pas laisser la présidentielle se passer sans eux, tous ceux qui sont républicains, tous ceux qui sont attachés aux valeurs de l'alternance doivent savoir que cette élection est libre. Elle ne coûte que deux euros et c'est sans doute là que se décideront les choses", a-t-il ajouté.

Alain Juppé, l'homme de la situation, c'est son tour

"Il nous faut un nouveau regard, une nouvelle vision. Alain Juppé, il est l'homme de la situation. C'est son tour. C'est la première fois qu'il porte son expérience pour regarder la fonction présidentielle avec un œil neuf. C'est aujourd'hui, l'homme de la situation. Mon préféré, c'est Alain Juppé", a lancé Jean-Pierre Raffarin.

Et il a rappelé qu'il était "pour un code de bonne conduite" lors de la campagne de la primaire de la droite et du centre. "C'est-à-dire que je respecterai celui qui sera arrivé, je n'attaque pas les autres. Et j'espère que cette primaire se passera en toute transparence", a-t-il précisé


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