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"Une alliance des idées" entre Laurent Wauquiez et le FN, dénoncée par Franck Riester

Faisant la distinction entre "les discours et les actes", Franck Riester, député Constructif, invité jeudi de franceinfo, a reproché à Laurent Wauquiez d'avoir "franchi la ligne" de "l'alliance des idées" avec le parti de Marine Le Pen. 

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Franck Riester, député du mouvement "Agir, la droite constructive", invité de franceinfo jeudi 30 novembre 2017. (RADIO FRANCE)

Franck Riester, député Constructif, à la tête du nouveau mouvement Agir, était l'invité de franceinfo jeudi 30 novembre. L'élu de Seine-et-Marne, ex LR, a reproché à Laurent Wauquiez d'avancer sur le terrain de "l'alliance d'idées" avec le Front national. Le candidat favori à la présidence des Républicains "a cautionné le vote blanc à la présidentielle", a-t-il déclaré.

Franck Riester distingue "les discours et les actes, les alliances d'appareils et les alliances d'idées". "Pendant les deux tours de la présidentielle, Laurent Wauquiez n'a cessé de consacrer son énergie à empêcher notre famille politique d'appeler à voter clairement Emmanuel Macron, contre l'extrême droite", a-t-il lancé. Selon le député de Seine-et-Marne, "certains des plus proches soutiens" de Laurent Wauquiez "disent avoir voté blanc, dans un pays comme la France, avec notre histoire".

"Quand il y a un risque que l'extrême droite soit en responsabilité (...) on ne peut pas rigoler avec ça", a ajouté Franck Riester. "Il a déjà franchi la ligne", a-t-il précisé [à l'encontre de Laurent Wauquiez], rappelant que, lui-même, avait alerté le bureau politique des Républicains entre les deux tours de la présidentielle, "sur le franchissement de cette ligne rouge". 

"Agir" pour rester "libres"

Le parti "Agir, la droite constructive", a été lancé dimanche 26 novembre par 19 députés de droite, qui veulent "rester libres", ont-ils précisé dans une tribune publiée par le quotidien Le Figaro. "On peut s'opposer à un certain nombre de textes qui nous paraissent aller dans un sens contraire à nos convictions. Regardez la question de l'augmentation de la CSG", a précisé jeudi Franck Riester sur franceinfo, pour qui le "côté binaire, sectaire, de la vie politique, que les Français ont rejeté, c'est fini".

Le député Agir de Seine-et-Marne dit "respecter le choix" de Thierry Solère de quitter sa fonction de questeur à l'Assemblée nationale après avoir quitté Les Républicains pour La République en marche, tout en ne partageant pas son "diagnostic". "Y-a-t-il de la place entre LREM et LR dans cet espace de droite et de centre-droit ? Lui a pensé qu'il était plus utile au sein de LREM, moi je continue de penser (...) qu'on peut défendre ces idées d'une droite libérale, sociale européenne, réformatrice humaniste, loin de la ligne identitaire, eurosceptique des Républicains, et en étant dans une démarche constructive vis-à-vis du gouvernement", a-t-il expliqué. 

Un parti présent "à toutes les élections" 

Le mouvement Agir est "un parti, a-t-il ajouté, qui a vocation à présenter des candidats à toutes les élections, y compris les européennes". Le député de Seine-et-Marne, selon lequel le scrutin européen avec des listes nationales, serait une bonne chose, n'exclut pas des rapprochements avec d'autres formations. "Nous verrons, en fonction des projets, si oui ou non il y a la possibilité de faire des accords avec d'autres partis, à commencer bien évidemment par notre allié, l'UDI (...) et peut-être avec d'autres partis politique qui veulent proposer un certain nombre de réformes à l'Union européenne", a déclaré Franck Riester.    

Regardez l'intégralité de l'intervention de Franck Riester sur franceinfo le 30 novembre 2017.

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