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Violences : "Parler de décivilisation, ça permet de ne pas nommer le problème et donc de ne pas le régler", estime Fabien Roussel

Le secrétaire national du PCF regrette que le président de la République ait évoqué ce terme en faisant un lien entre le décès de l'infirmière poignardée au CHU de Reims et différents actes de violence survenus récemment.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Le député du Nord et secrétaire national du PCF Fabien Roussel était l'invité du "8h30 franceinfo" ce jeudi 4 mai 2023 ((FRANCEINFO / RADIOFRANCE))

"Parler de décivilisation, ça permet de ne pas nommer le problème et donc de ne pas le régler", estime, jeudi 25 mai, sur franceinfo, le secrétaire national du PCF Fabien Roussel, après qu'Emmanuel Macron a évoqué une forme de "décivilisation" dans le pays lors du conseil des ministres la veille. 

>> D'où vient le terme de décivilation" utilisé par Emmanuel Macron pour qualifier les violences dans la société ? 

Le chef de l'État a ainsi fait le lien avec l'infirmière du CHU de Reims tuée lundi par un homme souffrant de troubles psychiatriques et toutes les violences visant forces de l'ordre, professionnels de santé et élus. "Parler de décivilisation en mettant pêle-mêle ce drame atroce d'une infirmière tuée par quelqu'un atteint de troubles psychiatriques graves, ces policiers tués sur la route ou la violence à l'encontre du maire de Saint-Brevin, c'est un peu facile", dénonce Fabien Roussel. 

"Quand on nomme mal les problèmes, on ne les règle pas."

Fabien Roussel, secrétaire national du PCF

à franceinfo

Fabien Roussel dénonce par exemple le fait que "les problèmes de psychiatrie en France ne sont pas nouveau, c'est un problème de services publics abandonnés". "Le président est au pouvoir depuis six ans, qu'a-t-il fait pour la psychiatrie ?"

>> Manque de moyens, de formation, de personnel... Face à la violence en psychiatrie, des soignants démunis

"Il y a encore quelques semaines, les soignants spécialisés dans la psychiatrie manifestaient pour demander plus de moyens", rappelle-t-il. "Combien de drames faut-il encore pour qu'il y a ait un plan véritable pour soutenir la psychiatrie et l'hôpital public ?"

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