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Violences et racisme dans la police : "L'IGPN ne pourra atteindre sa crédibilité que si elle devient un organisme indépendant", estime Jean-Michel Fauvergue

Invité sur franceinfo lundi 8 juin, le député LREM de Seine-et-Marne et ancien patron du Raid, Jean-Michel Fauvergue, propose également une "démocratie participative" avec des Français qui viendraient "donner leur avis, pour avoir une indépendance totale".

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Jean-Michel Fauvergue, député LREM de Seine-et-Marne et ancien patron du Raid, invité sur francienfo, lundi 8 juin. (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

"L'IGPN ne pourra atteindre sa crédibilité que si elle devient un organisme comme au Royaume-Uni, un organisme indépendant", a affirmé lundi 8 juin sur franceinfo Jean-Michel Fauvergue, député La République en marche de Seine-et-Marne et ancien patron du Raid, après les annonces de Christophe Castaner sur les violences policières et le racisme dans la police. Le ministre de l'Intérieur a annoncé notamment une réforme "en profondeur des inspections du ministère de l'Intérieur", IGPN et IGGN pour "plus d'indépendance". 

Indépendance et "démocratie participative"

"Les gens qui sont à l'IGPN font bien leur boulot, ils le font très bien", tient à souligner Jean-Michel Fauvergue. "Ils le font sous l'autorité d'un magistrat", mais avec les manifestations actuelles, il faut "qu'à un certain moment, les gens arrivent à comprendre que ces organismes vont devenir indépendants, avec des policiers et des gendarmes qui seront indépendants, dont la carrière sera garantie, pour ne pas qu'il y ait un système de poids sur eux", explique l'ancien patron du Raid.

Le député suggère que l'on fasse comme pour le climat. "Pourquoi ne pas faire rentrer aussi des citoyens ?". Il imagine une "démocratie participative" avec des Français qui viennent "donner leur avis, pour avoir une indépendance totale et pour que les inspections ne soient pas mis en cause de manière systématique", explique-t-il. Actuellement, "bien que l'enquête soit bien faite, sous l'autorité du magistrat", l'IGPN "sera mise en cause de manière systématique", souligne l'ancien policier. "Pourquoi ? Parce que l'IGPN, ce sont des policiers, et les gens disent, ce sont des policiers, donc ils vont couvrir les policiers. Ça n'est pas le cas aujourd'hui, mais il faut l'arrêter avec un acte fort".

"Tolérance zéro" dans la police face aux violences ou propos racistes

Le député LREM est en accord avec le principe d'une "tolérance zéro" dans la police face aux violences ou propos racistes, exprimée par le ministre de l'IntérieurJean-Michel Fauvergue prend son exemple pendant "40 ans" dans la police. "En tant que chef de service, comme mes camarades chefs de service, j'ai eu affaire à des policiers qui étaient pour certains racistes, d'autres violents, d'autres qui tapaient leurs femmes, certains qui étaient voleurs, etc. Mais ils étaient une poignée. Ils étaient très peu. Et à chaque fois, j'ai fait des procédures administratives et des procédures judiciaires et ils ont été punis administrativement et judiciairement", déclare-t-il.

La tolérance zéro, elle doit exister, pas seulement contre le racisme. Elle doit exister sur tout type de délit fait par des policiers dans l'exercice de leurs fonctions ou non.

Jean-Michel Fauvergue, député LREM de Seine-et-Marne et ancien patron du Raid

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Jean-Michel Fauvergue se montre en revanche prudent sur la fin de l'étranglement dans les techniques d'interpellation, annoncée par Christophe Castaner. "La formation est importante pour les policiers, les gendarmes. Revoir certaines techniques d'interpellation, à la limite, pourquoi pas, dit-il. Sauf qu'à un certain moment, il faudra quand même continuer à interpeller les gens. Il va falloir savoir par quoi on les remplace et comment."

Si l'ancien patron du Raid reconnaît qu'il y a "un certain nombre de faits individuels reprochés à des policiers", il tient à tempérer les propos sur le racisme dans les forces de l'ordre. "Doit-on dire comme on l'entend, que la police est raciste, que la justice peut être mise en cause parce qu'elle doit être soupçonnée de couvrir la police ? Non", affirme Jean-Michel Fauvergue. "Dans notre pays, il n'y a pas de racisme d'Etat organisationnel."

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