Présidence du parti Les Républicains : Aurélien Pradié a déposé "l'ensemble des parrainages nécessaires"
Le candidat à la présidence des Républicains a aussi salué la décision d'Elisabeth Borne de réquisitionner les personnels des dépôts pétroliers Esso-ExxonMobil. "Il fallait le faire", selon lui.
"J'ai déposé ce mardi matin l'ensemble des parrainages nécessaires pour officiellement être candidat", s'est réjoui Aurélien Pradié sur franceinfo, mardi 11 octobre. Le secrétaire général des Républicains, candidat à la présidence du parti, s'est également exprimé à propos des annonces faites par Elisabeth Borne concernant les réquisitions. Selon lui, il fallait le faire car "il est impossible qu'une minorité aujourd'hui prenne en otage l'ensemble de nos concitoyens."
franceinfo : Vous êtes candidat à la présidence des Républicains, où en êtes-vous de vos parrainages ?
Aurélien Pradié : J'ai déposé ce mardi matin l'ensemble des parrainages nécessaires pour officiellement être candidat. Il fallait recueillir 400 et quelques parrainages d'adhérents, nous sommes à plus de 3 000.
Est-ce que vous approuvez les réquisitions annoncées par Elisabeth Borne concernant le groupe Esso-ExxonMobil ?
C'est ce que je réclamais depuis plusieurs jours avec plusieurs de mes collègues députés LR. Oui, il faut le faire. Il est impossible qu'une minorité aujourd'hui prenne en otage - dans une situation aussi difficile pour les Français - l'ensemble de nos concitoyens. Je pense que l'autorité de l'Etat aurait pu être rappelée plus tôt, à la fois sur les réquisitions et sur la mobilisation du stock stratégique. C'est insupportable qu'aujourd'hui certains de nos concitoyens ne puissent pas s'approvisionner en carburant pour aller travailler.
Selon vous, la réquisition est une arme à manier avec précaution ?
Oui. C'est pour cela que je dis qu'il fallait d'abord utiliser les stocks stratégiques que nous n'avons pas bien utilisés, en tout cas pas assez tôt. Il me semble que le gouvernement n'a pas totalement pris la mesure de l'impact que la pénurie pouvait avoir sur la vie des Français. Pour ce qui est de la réquisition, le pays traverse un moment qui n'est pas comme les autres. Le droit de grève doit aussi pouvoir observer la manière dont le pays fonctionne. Dans un moment où notre machine économique est en grande difficulté, nous avons du mal à avoir accès aux énergies, c'est assez irresponsable de mobiliser la grève et de prendre en otage les Français dans une période aussi difficile. Pour ce qui est des négociations salariales entre Total et les salariés, c'est l'affaire de Total et pas celle des Français qui au quotidien n'ont rien demandé.
Sur un autre sujet, en tant que député du Lot allez-vous voter le budget ?
Non, parce que nous n'appartenons pas à la majorité d'Emmanuel Macron. Le vote du budget, ce n'est pas un vote technique mais politique. Il n'y a donc aucune raison de rentrer dans une forme de coalition. Ça ne m'empêchera pas de faire avancer les choses pour mon pays.
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