Plainte de Gérald Darmanin contre Audrey Pulvar : "Une atteinte grave à nos valeurs de la République", selon l'écologiste Sandrine Rousseau
La candidate à la primaire écologiste pour l'élection présidentielle de 2022 demande que Gérald Darmanin "accepte l'opposition".
Sandrine Rousseau, candidate à la primaire écologiste pour la présidentielle de 2022, a dénoncé lundi sur franceinfo "une atteinte grave à nos valeurs de la République", après que Gérald Darmanin a annoncé qu'il allait porter plainte contre Audrey Pulvar. Le ministre de l'Intérieur reproche à la candidate aux élections régionales en Île-de-France "une succession de propos" qui, selon lui, "dépassent le simple cadre d’une campagne électorale et viennent profondément diffamer la police de la République".
"C'est inédit qu'un ministre de l'Intérieur porte plainte contre une opposante politique ou menace de le faire", souligne Sandrine Rousseau. Elle demande que Gérald Darmanin "accepte l'opposition" car sinon, selon elle "on entre dans un régime qui n'est plus un régime de démocratie, mais un régime totalitaire. Et on voit bien cette tentation d'aller vers ce régime". La militante EELV affirme que "les oppositions en démocratie sont absolument indispensables".
"Ça ne peut pas être juste les policiers qui décident seuls par un rapport de force comment maintenir l'ordre."
Sandrine Rousseauà franceinfo
Pour Sandrine Rousseau, le débat autour de la police "est en train de dériver". Si elle assure soutenir "une réforme de la police et plus de moyens pour la police", elle juge qu'actuellement ce débat est "beaucoup trop autoritaire, beaucoup trop violent et est fait sur la base d'oukases". Elle pointe "le rapport de force institué par la police lors de la manifestation du 19 mai devant l'Assemblée nationale". Sandrine Rousseau martèle que "la police est sous la responsabilité du politique" et affirme que "la manière dont la police agit, dont elle maintient l'ordre ou dont elle maintient la paix, est une affaire politique, une affaire de citoyens et citoyennes et de représentants de ces citoyens et citoyennes. Ça ne peut pas être juste les policiers qui décident seuls par un rapport de force comment maintenir l'ordre".
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