Nouvelle-Calédonie : "La réalité, c'est qu'Emmanuel Macron n'a plus de majorité pour le Congrès", estime Olivier Faure
"La réalité, c'est qu'Emmanuel Macron n'a plus de majorité pour le Congrès" pour faire adopter le projet de réforme constitutionnelle sur la Nouvelle-Calédonie, a estimé mardi 21 mai sur franceinfo le Premier secrétaire du PS, Olivier Faure, alors que le président de la République se rend dans l'archipel, plus d'une semaine après le début d'émeutes inédites en près de 40 ans.
Le Congrès, réunissant députés et sénateurs, doit valider "avant la fin juin" selon Emmanuel Macron la réforme sur le dégel du corps électoral dans l’archipel. C'est cette réforme contestée par les indépendantistes qui est à l'origine d'une flambée de violences en Nouvelle-Calédonie. "Il y a eu une rencontre il y a quelques jours avec les parlementaires impliqués dans ce processus, et à l'évidence, il n'a plus dans les formations politiques l'assurance de trouver une majorité", a assuré Olivier Faure. "Là où le coup de force a été accompli jusqu'ici, beaucoup se sont rendu compte que c'était une impasse et qu'il fallait reculer", analyse-t-il.
"Je pense que le chef de l'Etat va être amené à reculer, que c'est une bonne chose qu'il recule, et qu'il redonne du temps au dialogue"
Olivier Faure, Premier secrétaire du PSà franceinfo
"C'est un préalable absolu. On ne peut pas avoir juste l'ordre, il faut instaurer l'ordre juste", a lancé le socialiste. Enfin, le Premier secrétaire du PS s'est dit "satisfait du fait de voir enfin l'Etat réagir et se déplacer", mais "si c'est pour rester droit dans ses bottes et passer de toutes forces au Congrès dans un mois, c'est un problème".
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