La démission de Julien Bayou d'EELV est "précipitée", réagit Marine Tondelier : "C'est un peu étonnant, ou peut-être est-ce révélateur"

Marine Tondelier, secrétaire nationale des Ecologistes, était l'invité du "18h20 franceinfo", mardi 2 avril.
Article rédigé par Bérengère Bonte
Radio France
Publié
Temps de lecture : 9 min
La secrétaire nationale d'EELV, Marine Tondelier, le 7 mars 2024. (TERESA SUAREZ / MAXPPP)

"Si nous le faisons c'est que nous avons des raisons de le faire, que ça se traduise par une démission précipitée, est un peu étonnant ou peut-être est-ce révélateur", a estimé Marine Tondelier, secrétaire nationale des Écologistes, mardi 2 avril sur franceinfo, après la démission de Julien Bayou du parti Les Ecologistes-EELV.

Le parti avait décidé d'ouvrir une enquête externe sur Julien Bayou, ex-secrétaire national du parti accusé par son ex-compagne de "violences psychologiques". Julien Bayou a adressé sa démission à Marine Tondelier en déplorant l'organisation de cette enquête.

Enquête maintenue

"En tout cas ça n'empêchera pas cette enquête de se tenir ni la procédure d'exclusion de Julien Bayou d'aller jusqu'au bout", a-t-elle expliqué. "Nous avons décidé cette enquête externe que d'ailleurs Julien Bayou avait réclamée pendant des mois. Ce n'est pas quelque chose qui est à charge, c'est un cadre qui permet de faire la vérité sur cette affaire et je regrette que Julien Bayou l'ait pris comme ça". 

Même si Julien Bayou a démissionné et n'est donc plus membre du parti, l'enquête externe est maintenue, a assuré Marine Tondelier. "Evidemment puisque les personnes qui souhaitaient parler sont encore membres de notre parti et que Julien Bayou est toujours un ancien secrétaire national et il faut qu'on fasse la lumière sur ce qui s'est passé en posant calmement les faits avec des femmes qui souhaitent parler et lui qui pourra répondre. Qu'il ne le souhaite pas je le regrette profondément", a-t-elle jugé.

Julien Bayou a adressé à Marine Tondelier un "mail assez violent" juge-t-elle. Un mail dans lequel "il me prend en partie pour cible, c'est une réaction un peu impulsive qui se termine par des menaces de me poursuivre en justice. Ce n'est pas parce que je serais menacée par Julien Bayou d'une plainte, que j'arrêterais de mener une enquête qui est attendue par beaucoup de militantes du parti", a rétorqué la secrétaire nationale des Ecologistes.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.