Guerre en Ukraine : le déplacement de Joe Biden à Kiev est "un symbole du retour des États-Unis sur le théâtre européen", estime Jean-Louis Bourlanges
Pour Jean-Louis Bourlanges, président de la Commission des affaires étrangères de l’Assemblée nationale et député Modem, le déplacement de Joe Biden à Kiev est d'abord "un symbole du retour des États-Unis sur le théâtre européen". Il estime que "pendant la période Trump et même un peu Obama, on a eu le sentiment que les Américains se désintéressaient de l'Europe et de la menace Poutine pour se concentrer uniquement sur la Chine". Selon lui, ce déplacement à quelques jours du premier anniversaire de l'invasion russe est donc un "réinvestissement massif des Américains sur le théâtre européen" et ce voyage en est "le symbole".
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Concernant le souhait du président américain de possiblement fournir 500 millions de dollars d'assistance supplémentaire, Jean-Louis Bourlanges approuve. Pour le député la guerre se gagne sur le terrain : "Si on en reste au statu quo militaire actuel il n'y aura pas de paix. Il ne peut y avoir de paix que par une modification du rapport de force." Il est donc du devoir de l'Europe de "d'aider" l'Ukraine et de "lui fournir les moyens nécessaires pour se défendre".
"Soit les Russes gagnent et il y aura peut-être une paix mais elle sera abominable, dans laquelle l'Europe aura perdu toute crédibilité, tout respect et l'Ukraine son indépendance. Soit l'Ukraine gagne du terrain et là les Russes seront obligés de convenir que cette guerre est une impasse de signer la paix."
Jean-Louis Bourlanges, député Modemà franceinfo
Questionné sur le discours de Vladimir Poutine prévu mardi matin, Jean-Louis Bourlanges affirme ne pas redouter les mots du président russe mais bien ses actes : "Il faut redouter l'action de Vladimir Poutine. Ses discours ont beaucoup varié. Nous avons affaire à des discours changeants mais à une volonté déterminée qui est mise en échec par la résistance ukrainienne."
Enfin, sur le discours d'Emmanuel Macron lors de la conférence de Munich sur la sécurité et son souhait de voir la Russie perdre sans pour autant écraser Moscou, le député Modem réagit : "On a un peu le sentiment - et ce n'est pas seulement lui mais aussi d'autres dirigeants - qu'ils ont parfois peur de gagner cette guerre. Nos objectifs sont très précis, il s'agit simplement de libérer le territoire ukrainien. Il ne s'agit pas du tout d'envahir la Russie."
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