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"Gilets jaunes" : le député LR Julien Aubert a "de plus en plus envie d'aller manifester samedi" face au "mépris" du gouvernement

Le secrétaire général adjoint des Républicains était l'invité du 19h20 politique de franceinfo mercredi.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Le député LR du Vaucluse Julien Aubert, le 28 novembre 2018 sur franceinfo. (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

"Compte tenu du mépris affiché par le gouvernement - et j'ai tenté jusqu'ici de ne pas instrumentaliser, je ne me suis pas montré sur des barrages - en tant que Français et en tant que citoyen, j'ai de plus en plus envie d'aller moi aussi manifester samedi pour montrer que cette attitude du gouvernement est inqualifiable", assure Julien Aubert, député du Vaucluse et secrétaire général adjoint des Républicains, mercredi 28 novembre sur franceinfo.

"Emmanuel Macron a perdu quoi qu'il en soit", juge Julien Aubert. "Soit il cède parce qu'il sera obligé, parce que sa cause n’est pas légitime, et dans ce cas-là, il aura perdu son image de réformateur. Soit il ne cède pas et l'impact économique si cette situation pourrit - notamment au moment des fêtes de Noël - sera catastrophique".

Conséquences sur la croissance

"On a perdu un demi-point de croissance avec la SNCF. On va en perdre un deuxième avec cette affaire", prédit le député du Vaucluse. "Le problème est qu’Emmanuel Macron confond les crises : il croit qu'il peut traiter cette crise des “gilets jaunes” avec exactement la même fermeté qu'il a eu pour la SNCF alors que ce n'est pas le même sujet."

"Je crois qu’on peut passer aux négociations parce qu’il a des choses très concrètes que demandent les 'gilets jaunes'. François de Rugy se moque du caractère protéiforme car il y a des demandes qui sont d'ordre politique, comme la dissolution ou la suppression du Sénat, mais fondamentalement cette crise est partie d'un problème de pouvoir d'achat et de gens qui attend des mesures concrètes, qui ont du mal à travailler ou à se chauffer", estime Julien Aubert.

Pour lui, "le signal clair à leur donner serait très simple : il est de rendre le surplus de recettes tirées cette année de l'augmentation des prix du baril, notamment sur la TVA, et puis deuxièmement d'envoyer un signal en disant ‘nous arrêterons avec cette hausse prévue de la fiscalité’".

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