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Ford Blanquefort : Bruno Le Maire "ne sait pas faire un bras de fer, il a récolté ce qu'il a semé"

La députée PS du Tarn-et-Garonne Valérie Rabault était l'invitée du 19h20 politique vendredi.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Valérie Rabault, députée PS, sur franceinfo le 9 octobre 2018. (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

Bruno Le Maire "ne sait pas faire un bras de fer" avec les grands groupes américains, a réagi vendredi 14 décembre sur franceinfo la députée PS du Tarn-et-Garonne Valérie Rabault, après le refus par Ford de l'offre de reprise de l'usine de Blanquefort, en Gironde. "Quand il a des outils juridiques à sa disposition et qu'il ne les applique pas de lui-même, c'est inacceptable", assène la présidente du groupe socialiste et apparentés à l’Assemblée nationale.

Elle rappelle qu'en juin 2018, General Electric "avait promis de créer 1 000 emplois lors de la reprise avec Alstom". Elle explique que si ces 1 000 emplois n'étaient pas créés, "il y avait une pénalité qui pouvait s'appliquer de 50 000 euros par emploi. Ce qui faisait 50 millions sur les 1 000 emplois". Valérie Rabault avait écrit à Bruno Le Maire pour lui dire "actionnez cette clause pour faire payer General Electric". Mais selon elle, "il ne l'a pas fait".

"Bras d'honneur"

Bruno Le Maire s'est indigné jeudi que le patron du groupe automobile ne l'ait pas pris au téléphone pour discuter de la reprise. Pour Valérie Rabault, "c'est limite un bras d'honneur" que sont en train de lui faire grands groupes américains "en disant je ne vous prends pas au téléphone". "Quand on s'appelle la France, si Ford ne veut pas prendre le ministre de l'Économie au téléphone, le ministre a, à sa disposition, un certain nombre de choses. Ford a eu des aides. On peut aussi actionner des clauses qui existent".

Mais le ministre de l'Économie "n'a actionné aucun des dispositifs qu'il avait à sa main pour actionner un rapport de forces", affirme la députée. "Il récolte ce qu'il a semé."

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