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Envoi de chars occidentaux à l'Ukraine : pour Jean-Louis Bourlanges, l'accusation de Moscou de cobelligérance est "totalement injustifiée"

Après l'annonce de la livraison de dizaines de chars européens et américains à Kiev, le porte-parole de la présidence russe Dmitri Peskov a déclaré que "nous considérons cela comme un engagement direct dans le conflit et nous voyons que [cet engagement] grandit".
Article rédigé par franceinfo
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Jean-Louis Bourlanges, président de la Commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale, le 2 août 2022. (JULIEN DE ROSA / AFP)

Le Kremlin a dénoncé, jeudi 26 janvier, "l'engagement direct" des Occidentaux dans le conflit en Ukraine, après l'annonce de la livraison de dizaines de chars européens et américains à Kiev"Tout ce que fait et dit Moscou depuis de nombreux mois est inquiétant mais la déclaration du Kremlin n'est pas surprenante", tempère jeudi sur franceinfo Jean-Louis Bourlanges, président de la Commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale.

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Selon lui, l'accusation portée par la Russie est "totalement injustifiée" puisque "l'Ukraine subie une guerre d'agression et défend son territoire" et non l'inverse. "Nier tout cela, c'est raconter des salades. Il ne faut pas que nous en soyons impressionnés. Nous avons le devoir d'aider les Ukrainiens à reprendre la souveraineté, le contrôle du territoire qui est le leur au titre du droit international", poursuit-il.

"La charte des Nations unies nous autorise à aider un Etat qui est agressé et parfois même c'est un devoir via certains accords."

Jean-Louis Bourlanges, président de la Commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale

à franceinfo

Concernant le fait de savoir si envoyer des armes fait d'un Etat un cobelligérant, il répond que non, "nous ne sommes pas cobelligérants" puisqu'il "n'y a pas de troupes américaines, allemandes, françaises, anglaises ou polonaises en Ukraine. Il y a simplement une volonté d'aider un pays agressé à se défendre et à ne pas le laisser mourir".

Sur les nouvelles demandes d'envois d'armes de la part de Volodomyr Zelensky, Jean-Louis Bourlanges estime qu'il est "naturel que le président ukrainien souhaite disposer des moyens de résistance face à ce genre d'agression".

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