Crise des urgences : le plan d'Elisabeth Borne est "un premier pas", estime le député Horizons Frédéric Valletoux
Président de la Fédération hospitalière de France, l'élu pense que les mesures retenues par la Première ministre permettront "d'éviter le pire" pendant l'été mais "n'éviteront pas une réflexion beaucoup plus large et beaucoup plus profonde sur le système de santé".
Le plan présenté par Elisabeth Borne, vendredi 1er juillet, pour répondre à la crise des urgences est "un premier pas", a estimé sur franceinfo Frédéric Valletoux, député Horizons de Seine-et-Marne et président de la Fédération hospitalière de France (FHF). La Première ministre a annoncé que le gouvernement "retient bien toutes les propositions" de la "mission flash" sur les urgences, dont le rapport pour désengorger les hôpitaux cet été avait été présenté à Matignon jeudi.
Des mesures qui n'éviteront pas "une réflexion beaucoup plus large"
"Il y a urgence à réformer tout le système de santé. Il ne faut pas se contenter que des urgences", juge Frédéric Valletoux. Mais l'élu proche d'Edouard Philippe estime que "l'urgence du moment, c'est l'accès aux soins des Français cet été et le bon fonctionnement des services d'urgence". Selon lui, il y a "120, 130 services d'urgence qui ont dû réduire la voilure" par manque de personnels. "Il était urgent de prendre des mesures, notamment d'incitations financières, pour mieux financer les astreintes, mieux financer les gardes."
Le président de la FFH salue le "travail qui a été fait par le docteur Braun" [François Braun, président de Samu-Urgences de France chargé de la "mission flash" sur les urgences par le gouvernement] en voulant notamment "intégrer la médecine libérale".
"Il faut tirer un coup de chapeau aux médecins libéraux, puisque les solutions qui ont été proposées et qui aboutissent aux annonces de madame Borne ont été travaillées par les médecins hospitaliers et les médecins libéraux, main dans la main. Et ça, c'est important."
Frédéric Valletouxà franceinfo
Frédéric Valletoux salue ce qu'il considère comme un volontarisme de la part de l'éxécutif : "Dans un contexte de tension extrême, la situation aurait été encore plus difficile s'il n'y avait pas eu cet accompagnement du gouvernement".
Le député Horizons estime que "26 000 à 25 000" soignants supplémentaies devraient être recrutés "pour l'hôpital en général pour que l'on puisse détendre un peu ces questions de tension sur les effectifs". Mais, regrette-t-il "tout cela est long". Les mesures annoncées par Elisabeth Borne, poursuit-il, "peuvent paraître dérisoire par rapport à l'ampleur du chantier qu'est la réforme du système de santé, dans son financement, dans l'attractivité des carrières, dans les problématiques de personnel".
Il s'agit, insiste Frédéric Valletoux "d'éviter le pire" pendant l'été. Ces mesures d'urgences, "n'éviteront pas une réflexion beaucoup plus large et beaucoup plus profonde sur le système de santé".
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