Covid-19 : un reconfinement "doit faire partie des hypothèses à regarder", car "on est sur le fil du rasoir", estime le président de la Fédération hospitalière de France
Il faut donc tout faire "pour ne pas mettre l'hôpital dans une situation qui sera demain intenable", estime sur franceinfo Frédéric Valletoux, président de la Fédération hospitalière de France.
Un reconfinement, pour faire face à l'épidémie de Covid-19, "je ne sais pas s'il est inéluctable, en tout cas, il doit faire partie des hypothèses à regarder, ne serait-ce que pour une chose : on est sur le fil du rasoir", a estimé mardi 26 janvier sur franceinfo Frédéric Valletoux, président de la Fédération hospitalière de France.
>> Covid-19 : retrouvez les dernières informations dans notre direct
Selon lui, "on est sur une période où les variants [anglais, sud-africain et brésilien] peuvent pousser l'épidémie [de coronavirus], la relancer dans notre pays dans un contexte où l'hôpital est à un niveau de prise en charge des patients Covid très élevé", a-t-il alerté.
"On est à un peu moins de 30 000 patients [27 041] pris en charge à l'hôpital, ce soir [mardi 26 janvier]. Ce sont des patients qui développent des formes sévères du Covid-19". Selon Frédéric Valletoux, "c'est un niveau très important. Au plus fort de la crise épidémique au printemps dernier, on était montés au-delà de 30 000." Il faut donc tout faire "pour ne pas mettre l'hôpital dans une situation qui sera demain intenable", où il sera "débordé, car la situation est très tendue, il faut le prendre en considération."
"Nous sommes dans une forme d'urgence"
Cette tension est palpable avant même la montée en puissance des variants du virus en France, "nous sommes donc dans une forme d'urgence, car ces variants ne sont sur le territoire que de manière marginale", pour l'instant.
Par ailleurs, "on a un peu moins de 2 000 clusters en cours d'investigation en ce moment, dont près de 800 en Ehpad, on a de gros clusters hospitaliers. On a des hôpitaux qui sont très touchés notamment l'hôpital de Dieppe, celui de Compiègne" et avec ce "niveau de prise en charge, il y a des Français qui ne peuvent pas avoir accès aux soins comme ça devrait être le cas". Il y a les "autres pathologies, les déprogrammations qui permettent de libérer de la place."
"On a moins déprogrammé à l'automne lors de la deuxième vague, alors comment va se passer la troisième vague alors que l'hôpital est déjà à un fort de niveau de prise en charge ?", s'interroge Frédéric Valletoux.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.