Cet article date de plus de trois ans.

Covid-19 : le gouvernement "navigue à vue", fustige Sébastien Chenu, le porte-parole du Rassemblement national

Après les annonces du ministre de la Santé pour tenter d'endiguer la cinquième vague de Covid-19, le porte-parole du Rassemblement national Sébastien Chenu a jugé jeudi sur franceinfo que "le gouvernement ne sait pas exactement où il va".

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 4min
Sébastien Chenu, le porte-parole du Rassemblement national, était l'invité du 8h30 franceinfo mardi 8 juin 2021. (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

"Le gouvernement n'a définitivement pas de stratégie claire", a affirmé sur franceinfo jeudi 25 novembre Sébastien Chenu, porte-parole du Rassemblement national, après les annonces du gouvernement pour lutter contre la cinquième vague de Covid-19. L'exécutif "navigue à vue", a-t-il fustigé. Sébastien Chenu demande notamment de cibler les personnes les plus éloignées de la vaccination mais "félicite" le gouvernement de ne pas fermer les classes dès le premier cas positif.

franceinfo : Que pensez-vous des annonces faites par le gouvernement ?

Sébastien Chenu : Le gouvernement n'a définitivement pas de stratégie claire, on navigue à vue sur la troisième dose et le gouvernement passe son temps à se contredire. Il nous avait dit qu'avec une deuxième dose tout serait réglé et qu'il n'y aurait pas de pass sanitaire pour la vie quotidienne. Dans la réalité, après la deuxième dose, c'est la troisième dose, le pass sanitaire est étendu dans le temps et il va peut-être même être renforcé. Le gouvernement ne sait pas exactement où il va. Il néglige beaucoup de possibilités de s'attaquer aux problèmes de fond de la pandémie plutôt que de simplement gérer l'urgence.

Estimez-vous que c'est un tour de vis ou qu'il s'agit d'une solution pour libérer les Français d'un confinement qui n'aura pas lieu ?

C'est une confusion. Ce gouvernement est dans la confusion. Il refuse de prendre en considération ce que nous lui demandons depuis longtemps, c'est-à-dire cibler les publics les plus éloignés de la vaccination, les publics à risque. Aujourd'hui, à peu près 11% des plus de 65 ans ne sont pas du tout vaccinés. Je pense qu'ils doivent être clairement ciblés. Ce gouvernement ne le fait pas. Il y a aussi à travailler sur la détection de futurs clusters à travers les eaux usées. On se demande ce qui empêche le gouvernement de s'attaquer à cela. Enfin, fondamentalement, on voit que le vaccin ne règle pas tout. Vous avez aujourd'hui deux doses de vaccin et vous pouvez tout de même être contaminé et transmettre le virus. Il faut s'attaquer aussi à la crise de l'hôpital public et ils ne l'ont pas fait. On a une problématique qui est l'incapacité de l'hôpital public à absorber un grand nombre de patients si la situation se détériore. Je crois que de tous ces côtés-là, le gouvernement n'a pas agi.

Par ailleurs, il y a ni confinement, ni couvre-feu, ni fermeture anticipée des commerces, ni limitation de déplacements. Cela va-t-il dans le sens de l'opinion ?

Oui mais de toute façon, notre pays ne le supporterait pas. Nous n'allons pas demander de mesures encore plus difficiles aux Français, alors même qu'ils sont limités dans leur liberté au quotidien. Il est de bon sens de ne pas demander à nouveau aux Français de faire des efforts quand le gouvernement lui-même n'est pas capable de prendre des directions que nous lui proposons pour que la situation aille mieux. Par exemple, le fait que les tests soient payants est, à mon avis, une erreur fondamentale. Continuons à tester, à permettre au plus grand nombre possible de se faire tester sans rendre les tests payants. Je crois que le gouvernement joue un peu sur les peurs et ne résout pas les problèmes. Je lui donne un bon point sur les écoles et le fait de ne pas fermer les classes quand il y a un cas. Ceci n'avait pas beaucoup de sens, mais c'est un bon point au milieu d'un océan de mesures qui sont à l'aveugle.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.