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Attentat à Strasbourg : "On doit répondre par l'union nationale", estime Jean-Christophe Lagarde

Le président de l'UDI était mercredi l'invité du 19h20 politique sur franceinfo. 

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Jean-Christophe Lagarde, dans les studios de franceinfo, le 12 décembre 2018. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

Après la fusillade du mardi 12 décembre à Strasbourg, certains souhaitent que les "gilets jaunes" arrêtent leurs manifestations. "Je ne suis pas pour qu'on mélange les choses", a déclaré mercredi sur franceinfo Jean-Christophe Lagarde, président de l’UDI. "On doit répondre par l'union nationale."

franceinfo : Laurent Wauquiez a fait un tweet dans lequel il attaque la politique antiterroriste du gouvernement. Êtes-vous d'accord avec lui ?

Jean-Christophe Lagarde : Ce n'était évidemment pas le bon timing et ce n'est malheureusement pas la première fois. C'est le moment de penser à nos morts, à nos blessés, mais aussi à nos policiers, gendarmes, militaires qui sont en train de traquer ce terroriste islamiste au péril de leurs vies. Ils se sont fait tirer dessus hier, eux aussi. Alors même qu'il n'est pas en prison, on ouvrirait des polémiques ? Si des failles ont existé, il sera toujours temps de les régler. Pour l'instant, on a à la fois le devoir du recueillement, de l'union nationale et du soutien à nos forces de l'ordre.

Faut-il demander aux "gilets jaunes" de sursoir aux manifestations et particulièrement samedi ?

Je ne suis pas pour qu'on mélange les choses. Quel est l'objectif des terroristes ? De nous diviser. C'est pour ça qu'on doit répondre par l'union nationale. Mais leur objectif est aussi de nous empêcher de vivre notre vie démocratique, les valeurs, les débats qui sont les nôtres. Donc, nous ne devons pas céder là-dessus. Si je crois que les gilets jaunes devraient marquer une pause dans leur mouvement, ce n'est pas du tout à cause du drame que nous vivons depuis hier soir. C'est simplement parce qu'après ce mouvement social dur et les violences qui l'ont entaché, le président de la République a fait une intervention, mis deux choses sur la table, des mesures substantielles. Jupiter est redescendu sur Terre. Il a dit, ouvrons un débat.

La motion de censure sera discutée jeudi, malgré la demande de report émise par certains députés. Qu'en pensez-vous ?

Je pense que cela n'a aucune importance. Autant la discuter demain. La motion de censure, c'est fait pour renverser le gouvernement. Comme il ne sera pas renversé parce que la majorité d'Emmanuel Macron ne votera pas cette motion, le résultat du vote est sans objet, donc autant le tenir. Nous ne la voterons pas, parce que nous ne partageons pas les orientations du Parti socialiste, du Parti communiste et de la France insoumise et parce que nous pensons que ce n'est pas le moment. Je ne suis pas là pour jouer la politique du pire.

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