: Vidéo Alain Griset (Ministre des PME) : "Chaque français a un peu de réussite entre ses mains, sur le plan sanitaire comme économique"

Alain Griset, ministre délégué auprès du ministère de l'économie pour les PME, était l'invité de Clémence de la Baume dans ":l’éco" vendredi 4 septembre, pour évoquer le nouveau plan de relance.

Il a commencé par confirmer que la baisse des impôts de production (20 milliards d’euros étalés sur 2021 et 2022) ont bien vocation à être pérennisés au delà de cette période.

Invité à répondre sur l'écart de compétitivité entre la France et l’Allemagne, Alain Griset considère qu'au delà de l’écart encore conséquent sur les impôts de production, il y a d'autres actions prévues dans le plan de relance qui visent à donner un surplus de compétitivité. S'il confirme que relocaliser des entreprises délocalisées est un objectif, le ministre des PME indique qu'il souhaite également faciliter la création de nouvelles entreprises.

Alain Griset a également relativisé l’absence de contrepartie pour les entreprises face à la baisse de leurs impôts. "L'objectif est de permettre aux entreprises d'embaucher, en particulier les jeunes." Pour lui, la contrepartie est de transformer l'économie, notamment via les 30 milliards du plan de relance qui sont investis dans la rénovation thermique des bâtiments, ainsi que sur les autres mesures liées à l’écologie.

Alain Griset rappelle que les chefs d’entreprises, qu'il croit "responsables" vis à vis de la situation économique, peuvent se retrouver entre les différentes aides sur le site du gouvernement. Il souligne que les outils (fond de solidarité, PGE, report de cotisations…) ont déjà été très utilisés par les entreprises et ont permis d'éviter le pire, comparant la hausse du chômage en France à celle de 45 millions de chômeurs en trois semaines connus aux Etats-Unis.

Après avoir développé les aspects du plan de relance concernant l’offre, Alain Griset a conclu l'entretien en évoquant la demande. Il dit espérer que ce plan permettra également de relancer la consommation, en berne à l'heure actuelle, au détriment de l'épargne. "Ceux qui peuvent doivent pouvoir se faire plaisir, investir et consommer. Tous ensemble, il faut qu'on essaye d'avoir de la positivité pour l’avenir. Chaque français peut contribuer à ce que notre pays redémarre", déplorant que le niveau de l'épargne aujourd'hui en France n'est pas idéal pour améliorer la situation économique.