: Vidéo Corentin de Chatelperron : "On est peut-être la génération qui a le challenge le plus important qu'ait connu l'humanité"

Qu’est-ce que le concept low-tech ? "Les technologies ou les services low-tech répondent à trois choses : utiles et répondent à des besoins de base comme l’accès à l’eau, l’énergie, la nourriture ou encore la gestion des déchets. Accessibles à tous, à la différence du high-tech on peut fabriquer et réparer les low-tech partout dans le monde. Et le troisième point c’est l’écologie durable", répond Corentin de Chatelperron, fondateur du Low-tech Lab.

Une initiative afin de "trouver les meilleurs innovations low-tech de la planète et les diffuser à un maximum de monde". Cette année une innovation a particulièrement retenu son attention en Malaisie. "C’est un élevage de mouches soldats noires. La larve transforme rapidement les déchets organiques en compost et on récupère ces larves pour des élevages d’animaux", explique Corentin de Chatelperron.

La ferme qu’il a visitée traite "plus de 300 tonnes de déchets par jour". "Cela fait des énormes quantités de compost qu’on peut donner aux maraîchers. Et cela fait des énormes quantités de larves qui permettront à des éleveurs de poissons ou de poulets de ne pas sur-pêcher dans le golfe du Bengale."

Cela fait six ans que l'équipe du Low-tech Lab sillone le monde pour partager ces idées. "Toutes les innovations qu’on trouve, on les teste. Certaines sont bien théoriquement mais ne le sont pas d’un point de vue pratique. On les documente et on les diffuse sur Internet ou on fait des films pour la télévision. Et de plus en plus de bases Low-tech Lab se créent dans plusieurs pays du monde", se réjouit l'explorateur, qui a vécu plusieurs années au Bangladesh.

Aujourd'hui, l'entrepreneur "voyage beaucoup à bord du catamaran le Nomade des mers". "Être témoin de toutes ces disparations de la biodiversité, de la pollution, de la pauvreté, renforce ma conviction. Et entendre qu’on est en train de vivre la sixième extinction, la dernière c’était celle des dinosaures, ça me fait un choc pas possible et j’ai envie de complètement dédier ma vie à ça. On est peut-être la génération qui a le challenge le plus important qu’ait connu l’humanité."

Pour Corentin de Chatelperron, il n'existe pas de solution miracle. "On doit essayer des alternatives, comme il y en a par exemple pour la nourriture. Il faut essayer des modes de vie, et inspirer les autres pour qu’on trouve les bonnes solutions pour la planète."