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Olivia Grégoire : "Si les conditions sanitaires proposées par les restaurateurs sont suffisantes, les restaurants resteront ouverts"

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Olivia Grégoire : "Si les conditions sanitaires proposées par les restaurateurs sont suffisantes, les restaurants resteront ouverts"
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Olivia Grégoire, secrétaire d'État chargée de l'Économie sociale, solidaire et responsable, était l'invité de Stéphane Dépinoy dans ":l'éco".

« Le gouvernement agit pour protéger les français. » À la veille d’un possible renforcement des mesures sanitaires à Paris et dans plusieurs autres grandes villes, Olivia Grégoire, secrétaire d’Etat chargée de l'Economie sociale, solidaire et responsable, justifie cette possibilité par le fort accroissement de l’épidémie ces derniers jours : « Les indicateurs concernant Paris et d’autres villes ont été dépassés, et il nous faut observer l’évolution des chiffres dans les prochaines 48 heures. Entre le 15 aout et le 30 septembre, il y a eu une augmentation de 350 % des cas positifs au COVID. En ce moment, il y a 560000 personnes contaminées. En Île-de-France en une semaine, quasiment 400 patients sont arrivés en réanimation : c’est quasiment la moitié des 800 cas constatés depuis une semaine. » Elle qualifie donc de « logique » le renforcement prévu des mesures sanitaires, qui restent toutefois en discussion avant leur possible mise en place.

Olivia Grégoire considère qu’il n’y a pas lieu de se poser la question d’une différenciation de traitement entre bars et restaurants : « Dans ces moments-là, il faut que l’on reste unis, et que l'on ne commence pas à opposer une profession contre une autre. Dans les bars, il y a une plus grande proximité, ce qui est problématique. Mais que ce soit les restaurants, bars, commerces, salle de sport... Chacun est traité spécifiquement par le ministère de la santé et de l’économie. Il y a notamment 98 professions concernées précisément par le chômage partiel. Profession par profession, le gouvernement traite tous les sujets. Si les restaurateurs, qui vont discuter avec Olivier Véran aujourd’hui, présentent un protocole de distanciation physique qui est validé par les autorités sanitaires, on peut envisager leur réouverture. » Elle tient toutefois à rassurer les établissements menacés. « Si des établissements doivent fermer, le chômage partiel est en place jusqu’à fin décembre pour couvrir les salariés. Par ailleurs, le fonds de solidarité a été lourdement augmenté, passant de 1500 à 10000 euros… Et l’État a encore des marges de manœuvre pour augmenter ce fonds. Nous n’avons décaissé que 6 des 9 milliards qu’il comporte. »

« En plus d’être un gisement d’emploi, l’économie sociale et solidaire est un gisement d’innovation et d’inspiration »

Olivia Grégoire a ensuite fait un point sur le secteur dont elle est ministre, l’économie sociale et solidaire. Ce secteur concerne 2,4 millions de salariés et 10 % du Produit intérieur brut. « C’est une économie à part entière, mais aussi une économie à part. C’est une économie à part entière car comme d’autres secteurs, elle a été fortement touchée par la crise. Beaucoup de chantiers d’insertion ont dû fermer, et beaucoup d’association n’ont pas pu mener à bien leurs missions de solidarité comme elles le font habituellement. 5000 associations ont été aidées avec 1,5 milliard d’euros de prêts garantis par l’Etat, ce que l’on cherche à consolider. »

« Mais l’économie sociale et solidaire est aussi une économie à part, agile et souvent innovante. Dans les moments durs il faut trouver des zones d’espoir, et ce secteur en propose. Ses acteurs ont beaucoup innové pendant la crise, mettant par exemple en place de nouvelles pratiques de livraison ou encore des paniers bio pour des chantiers d’insertion. C’est un gisement d’emploi, et surtout un gisement d’inspiration et d’innovation pour l’économie en général. Nous allons faire faire en sorte que l’économie sociale et solidaire inspire l’économie normale dans les mois et années qui viennent. »

L’entretien s’est achevé en chanson, avec « Under Pressure », de Queen, accompagnés de David Bowie.

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