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Jean-Pierre Mignard (avocat de l'intersyndicale de Suez) : "L'offre publique d'achat pourrait menacer des milliers d'emplois"

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: L'éco
Article rédigé par franceinfo - Aurore Briffod
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Stéphane Dépinoy reçoit Jean-Pierre Mignard, avocat de l'intersyndicale de Suez, dans la matinale de France Info. 

Le bras de fer continue entre le numéro 1 français des déchets et de l'eau Veolia et le numéro 2 Suez. En début de semaine, le premier a déposé une offre publique d'achat (OPA) sur l'ensemble du capital du second. Jean-Pierre Mignard représente l'intersyndicale de Suez. Elle est inquiète par cette opération qui, d'après elle, détruirait des milliers d'emplois. "On pense que l'offre publique d'achat pourrait menacer entre 4 000 et 5 000 emplois, peut-être 10 000 dans le monde. Lorsqu'il y a rapprochement, absorption ou fusion, des économies d'échelles sont entreprises, des secteurs d'activités sont réunis et donc sur ce point, il y aura évidemment une baisse des emplois." L'avocat poursuit : "Toutes les propositions qui ont été faites n'apparaissent pas comme stables pour les syndicats et ils considèrent que la nature même de l'OPA est archaïque. Elle n'est plus du tout amicale."

Antoine Frérot, PDG de Veolia, explique que ce projet pourrait en faire un champion de la transition énergétique. Jean-Pierre Mignard tempère : "C'est peut-être un projet majeur pour Veolia mais il n'y a pas forcément identité entre les projets de Veolia et ceux de l'économie française." Les salariés de Suez militent pour un plan B notamment le projet avancé par le fonds d'investissement français Ardian. L'avocat de l'intersyndicale avance : "Les propositions sont sensiblement au même niveau et les méthodes ne sont pas les mêmes." Jean-Pierre Mignard pointe également du doigt l'attitude du président d'Engie, troisième acteur qui détenait jusqu'au mois d'octobre, 29.9 % des parts de Suez. "Le président d'Engie a eu des discussions parrallèles avec Monsieur Frérot et peut-être avec d'autres alors que nul n'en était informé. D'une certaine manière, le conseil d'administration d'Engie a été pris par surprise."

L'avocat de l'intersyndicale de Suez voit d'un bon oeil la position du ministre de l'Economie et des Finances : "Aujourd'hui, le conseil d'administration de Suez, l'intersyndicale et le ministère de l'Economie et des Finances constituent une espèce de front. C'est pas mal, c'est plutôt bien.

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