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François Asselin (CPME) : "Ce que nous voulons, c’est que la cause des PME soit entendue et reçue."

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: L'éco
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François Asselin, Président de la CPME, était l’invité de Jean-Paul Chapel ce mercredi 09 mars.

Invité de Jean-Paul Chapel ce mercredi, François Asselin, Président de la confédération des petites et moyennes entreprises (CPME), a réaffirmé sa demande au Gouvernement du retour de "l’APLD" (chômage partiel) pour les entreprises les plus touchées par la guerre en Ukraine. Il souhaiterait des mesures pour les particuliers comme par exemple agir sur les indemnités kilométriques ou encore, pour les professionnels de la route : "Nous proposons le levier de la TICPE (la taxe sur les carburants) sur laquelle les transporteurs routiers étaient remboursés de 15 centimes par litre et bien nous proposons de repasser à 21 centimes".

2 000 PME en France seraient directement affectées par la guerre. Les entreprises particulièrement frappées sont celles de l’agroalimentaire et les sous-traitants de l’industrie automobile et aéronautique, mais François Asselin note néanmoins que tous les secteurs le seraient indirectement via la hausse des prix de l’énergie. Des conséquences plus inattendues sont par ailleurs soulignées : "Nous allons potentiellement avoir une pénurie sur les fers à béton (...) on va manquer 3 milliards d’œufs".

Pour les PME présentes en Russie et en Ukraine : "Les Français en grande majorité sont rapatriés" affirme François Asselin en soulignant que la principale préoccupation reste d’abord de prendre soin des salariés et les mettre en sécurité. Une difficulté majeure selon lui est également de payer les salariés qui restent sur place : "Les flux financiers sont devenus extrêmement complexes (…) c’est compliqué d’envoyer de l’argent en Russie et en Ukraine". Les effets de la crise sont par ailleurs démultipliés pour les PME présentes ou qui y exportent par rapport aux grandes entreprises : "Lorsque vous êtes à la tête du PME,  et que vous perdez une grande partie de votre chiffre d’affaires (…) c’est une situation de retournement". Pour François Asselin au niveau des aides pour ces entreprises : "Il faut y aller massivement". Il cite notamment l’ALPD, un prêt "industrie" élargi ainsi que la prise en charge des frais bancaires.

Concernant la présidentielle, François Asselin n’a pas encore exprimé de préférence : "Nous avons une préférence pour les PME et les chefs d’entreprise de PME". Il poursuit : "Ce que nous voulons, c’est que la cause des PME soit entendue et reçue". Les candidats seront presque tous auditionnés par la CPME. Emmanuel Macron, Président et candidat en temps de crise, a toutefois décliné l’invitation tout comme Jean-Luc Mélenchon. Pour ce dernier, François Asselin affirme : "Nous l’avons invité, mais visiblement, il ne s’intéresse pas au monde des PME, c’est dommage".

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