Adrien Couret (Aéma) : "Les tarifs des complémentaires santé augmentent parce que les remboursements des Français augmentent"

Invité de Jean-Paul Chapel dans ": l’éco" ce mercredi 16 février, Adrien Couret, Président du groupe Aéma, est revenu sur la nouvelle Loi Lemoine qu’il qualifie de "grande nouvelle". D’après lui, cette loi qui vise à ouvrir le marché de l’assurance emprunteur aujourd’hui quasiment monopolisé par les banques (à 88%) va permettre de faire des économies. Notamment en pouvant faire jouer la concurrence : "Les Français vont pouvoir changer d’assurance emprunteur quand ils veulent". Pour un prêt à 300 000 euros sur 15 ans, Adrien Couret chiffre "Jusqu’à 10 à 15 000 euros d’économie sur la durée du prêt, c’est colossal".

Adrien Couret a également rappelé le modèle des mutuelles en les distinguant de l’assurance privé : "Une mutuelle ça fait partie de l’économie sociale et solidaire, c’est une entreprise à but non-lucratif  (…) elle est gouvernée par des représentants des clients". Il en souligne des prix plus attractifs : "En moyenne, nous sommes souvent moins chers que nos concurrents". Ce qui se retrouve dans les marges : "On en fait moins que les acteurs à buts lucratifs".

En 2022, des hausses de prix par les assurances et mutuelles sont prévues. Pour  l’assurance auto : "Il devrait y avoir une augmentation de l’ordre de 2%". Adrien Couret justifie cette évolution de tarifs par des "Besoins de protections qui augmentent", notamment du fait de l’inflation ou encore de voitures qui nécessitent plus de technologies. Selon le Président d’Aéma, l’assurance multirisque habitation subira également une hausse similaire. C’est le risque climatique qui causerait cette dernière tandis que l’augmentation de 3,4% pour les complémentaires santé s’expliquerait par des remboursements plus nombreux :  "Les tarifs des complémentaires santés augmentent parce que les remboursements des Français augmentent".

Enfin, Adrien Couret a souligné la bonne santé du groupe, "en croissance". Aéma qui compte "18 000 collaborateurs sur tout le territoire, tous en France" devrait créer 1 000 postes cette année.