: Vidéo Philippe Lévêque : "Cette crise permet de se poser des bonnes questions. À savoir qu’est-ce qui est essentiel et qu’est-ce qui est superflu ?"
Philippe Lévêque, fondateur de Mon Atelier Écofrugal, était l'invité de :l'éco ce mercredi 13 mai 2020.
Philippe Lévêque est le fondateur de Mon Atelier Écofrugal, qui permet le partage de solutions dans les domaines de l’économie et de l’écologie. Il se réjouit des pratiques adoptées pendant le confinement. “Notre mode de vie a été contraint et ça a été l’occasion pour des millions de Français d’adopter de nouvelles pratiques : l’explosion du jardinage chez les particuliers, du vélo, des produits d’entretien faits maison. Il y a fort à parier que nombreuses de ces pratiques vont perdurer, quand bien même on aura fini le déconfinement, parce que les Français en tirent un bénéfice. Ce sont des solutions économes, résilientes et solidaires, qui sont utiles pour maintenant mais aussi pour la prochaine crise, la crise climatique qui sera nettement plus grave que la crise en cours.”
Parmi les nouvelles pratiques, Philippe Lévêque est revenu sur le jardinage : “De très nombreux Français se sont mis à cultiver leur jardin pour la première fois. L’expression est très intéressante. Cultiver son jardin, c’est à la fois quelque chose de très matériel, c’est favoriser la résilience alimentaire, mais c’est également, quelque part, d’ordre spirituel. On voit bien que cette crise permet de se poser des bonnes questions. À savoir qu’est-ce qui est essentiel et qu’est-ce qui est superflu ?”
Le télétravail est-il amené à perdurer ? “Le travail à distance est amené à durer. La plupart des employés ne souhaitent pas faire 100% de leur temps en travail à distance, mais ils ont découvert les bienfaits. Dans notre cas, on a décidé de continuer le télétravail par la suite, peut-être un jour par semaine. Et c’est quelque chose qu’on n’aurait pas envisagé auparavant. Il faut faire en sorte que les gens ne se sentent pas seuls, c’est très important aussi de continuer des rituels, qui se substituent à la machine à café par exemple, je pense à des appels chaque matin entre équipes ou on peut faire en quelque sorte sa météo personnelle.”
Philippe Lévêque conclut : “L’idée c’est de ne pas dire aux gens ce qu’ils doivent faire pour le développement durable, c’est de leur montrer ce que le développement durable peut faire pour eux, en termes de confort, de santé, de bien-être. Il faut bien voir que cette dynamique positive a été enclenchée pendant le confinement. Bien sûr qu’il y a des personnes qui vont revenir dans leurs anciennes habitudes. On a mis en ligne un kit de 50 pages que tous les Français peuvent télécharger et l’idée c’est d’encourager en particulier les collaborateurs d’entreprises à partager leurs nouvelles solutions, les solutions écologiques pour capitaliser sur cette dynamique positive et prolonger cette tendance.”
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