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Vidéo Thierry Déau : "Il n’y a pas d’opposition entre environnement et profitabilité"

Publié Mis à jour
Durée de la vidéo : 7 min
: L'éco
Article rédigé par franceinfo
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Thierry Déau, fondateur et PDG de la société d’investissement Méridiam, était l’invité de :l’éco ce mardi 4 février. Il était notamment question d’investissements et de développement durable.

Sur le Brexit ?  "Les négociations vont durer quelques mois. L’Europe a très clairement affirmé ses objectifs : éviter du dumping social et fiscal de l’Angleterre pour être le plus proche possible de la situation d’aujourd’hui. Nous suivons de très près, puisque nous investissons dans le port de Calais pour son extension d’ici 2021", explique Thierry Déau, fondateur et PDG de Méridiam.

Comment concilier capitalisme et écologie ? "D’abord, il faut prendre des risques pour investir dans la transition écologique, répond Thierry Déau qui prend pour exemple la construction à Reims d'une usine de fabrication de "granulats pour remplacer le charbon". "Une opération de crowd-funding (financement participatif) a été réalisée pour impliquer les populations du Grand Est. Cette usine va aussi produire de l’énergie pour 160 000 personnes autour de l’usine. Dans ce cadre-là, les rentabilités sont un peu plus élevées, et on peut les garantir."

Est-ce rentable de faire quelque chose pour l’environnement ? "Le développement durable, c’est investir de façon durable. Il n’y a pas d’opposition entre l’environnement et l’investissement et la profitabilité."

Pour Thierry Déau, il y a certes "beaucoup de communication" dans la finance "mais il est assez facile de partager le vrai du faux". "La question essentielle c’est : est-ce que le développement durable est au cœur de votre philosophie d’investissement ? Nos statuts sont adaptés et visent ces objectifs de développement durable. Et la rémunération et les méthodes d’investissement sont alignées sur ces objectifs."

Thierry Déau explique qu'"à partir de 100 euros" les particuliers peuvent investir dans des projets comme celui de Reims. Et pour les autres projets ? "Ce sont des investisseurs institutionnels donc qualifiés, des compagnies d’assurance, des fonds de pension, des institutions financières qui peuvent prendre ce type de risques", répond le fondateur de Méridiam, qui assure que la prise de conscience écologique "est quasi-totale au niveau des propriétaires d’actifs".

L’interview s’est terminée en chanson avec « Ain’t No Mountain High Enough » de Marvin Gaye et Tammi Terrell.

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