Cet article date de plus de quatre ans.

Vidéo François Roudier sur l'industrie automobile : “Le risque, c’est d’avoir une multiplication de petites sociétés en faillite, qui créerait un large volume d’emplois perdus."

Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min - vidéo : 6min
: L'éco
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
franceinfo

François Roudier, porte-parole du Comité des constructeurs français d'automobiles (CCFA), était l'invité de :l'éco ce mardi 26 mai 2020.

François Roudier, porte-parole du Comité des constructeurs français d'automobiles (CCFA), attend “beaucoup” des annonces gouvernementales pour l’automobile. “Des choses sur l’industrie et sur le commerce. On a besoin de mesures pour écouler les stocks qui avaient été faits lorsque le Covid-19 est arrivé, nous étions en train de lancer notre grande action commerciale du printemps, et puis des mesures pour aider encore plus les Français à acquérir des véhicules électriques, soit 100% électriques, soit hybrides rechargeables.

Le stock de voitures d’occasion doit également être écoulé. “Les concessions automobiles avaient pris des voitures d’occasion et des voitures neuves parce que c’était pour les vendre très rapidement. Tout ça a été bloqué. Donc on a besoin d’une amélioration de la prime à la conversion qui permettra à plus de ménages de quitter leur vieille voiture thermique pour une voiture un petit peu plus moderne. Ça veut dire forcément moins polluante, plus sécurisée.”

Si les montants des primes ne sont pas encore établis, François Roudier est confiant sur ce point. “On va attendre les mesures annoncées mais je crois qu’il y a une véritable envie d’aider ces ménages parce que sinon vous arrivez à un phénomène qui serait absolument terrible. C’est à dire une France qui a de l’argent et qui peut se payer de superbes voitures électriques et hybrides et puis la France d’en-bas, qui garde des vieilles voitures diesel d’il y a 15 ans. Ce problème social a vraiment été pris en compte par le gouvernement.

Y a-t-il de bonnes affaires en ce moment ? “Au niveau national on entend quand même pas mal d’offres assez sympathiques de la part de tous les constructeurs sur des mensualités qui sont retardées à 2021. En plus de ça, chaque concession va gérer son stock, donc une voiture qui est là, admettons depuis décembre, peut-être qu’il faut absolument la sortir et là on peut avoir de très bonnes affaires. Il faut aller voir dans les concessions parce que vous avez des véhicules de démonstration, extrêmement bien équipés, qui doivent être renouvelés, ceux-là peuvent partir. Les bonnes affaires ne dureront pas tout le temps.

François Roudier redoute des suppressions d’emploi dans la filière automobile, qui regroupe 400 000 emplois directs. “C’est annoncé, à la fois sur l’industrie et sur le commerce. Donc c’est là aussi où on a besoin d’une aide de l’État. Les pertes d’emploi sont annoncées à peu près à 40 000, 50 000 dans les services. Dans l’industrie c’est beaucoup plus difficile, parce que ce n’est pas évident, nous constructeurs on peut recaser des personnes. Le risque c’est d’avoir une multiplication de petites sociétés en faillite, qui créerait un large volume d’emplois perdus.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.