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Yves Veyrier (FO) sur la retraite à 65 ans : "Pourquoi devrait-on s’aligner sur ce qui est un recul social ?"

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: L'éco
Article rédigé par franceinfo - Grégory Vincens
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Yves Veyrier, Secrétaire Général de Force ouvrière, était l’invité de Jean-Paul Chapel ce mardi 15 mars.

Invité de Jean-Paul Chapel ce mardi, Yves Veyrier a réagi à l’annonce du dégel du point d’indice des fonctionnaires avant l’été. Il estime que ce point d’indice gelé depuis 2017 est revu trop tardivement : "Il était plus que temps, et c’est même assez tardif". D’après lui, le Gouvernement aurait deux principaux leviers pour préserver les salaires et faire face à la hausse des prix : ce dégel et le SMIC. Il note un SMIC trop faible en demandant une hausse à 1 450 euros nets : "Nous avons aujourd’hui un SMIC mensuel net à 1 270 euros, ça ne permet pas de vivre correctement aujourd’hui".

Le Secrétaire Général de FO demande à agir également de manière plus significative sur les prix de l’énergie en particulier des carburants, car il estime que la prise en charge par le Gouvernement de 15 centimes par litre n’est pas suffisante : "Vu les prix auxquels nous sommes arrivés, on est très encore au-dessus de ce que coûtait le coût de l’essence et du diesel". Pour appuyer cela, il souligne que le Gouvernement avait déjà noté que le seul salaire ne suffisait pas à faire face à la hausse des prix via le chèque inflation de 100 euros pour les personnes touchant moins de 2 000 euros net par mois. Comme solution de financement, il propose par ailleurs un blocage des dividendes pour toutes les entreprises : "Il faut rediriger ces profits, ces dividendes sur l’aide aux ménages, aux salariés en matière de blocage des prix". Il poursuit : "Il n’est pas normal que l’on verse des dividendes à ces niveaux-là quand la grande majorité de la population a du mal à se chauffer"

Yves Veyrier s’oppose enfin farouchement à la retraite à 65 ans proposée par Emmanuel Macron et rejette l’alignement européen : "Pourquoi devrait-on s’aligner sur ce qui est un recul social ?" déclare-t-il. Il n’est, en tout cas, pas étonné de cette proposition qui serait dans la continuité de l’ancien projet de réforme des retraites : "Déjà l’âge pivot qui était évoqué était de 64, 65, 66, 67 ans".

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